Puisque l’inceste heureux permet de briser le cercle des générations, il est
logique que le récit déponctué de l’inceste se déploie sur lui-même et se
ressaisisse dans son propre reflet infini. C’est ainsi que «paradis 2» surgit dans
ParadisII:
«laurie va acheter les journaux au village et les journaux
vont finir dans le sable comme s’ils n’avaient jamais existé et
l’un d’eux raconte peut-être en dix lignes la parution de paradis 2
vous savez ce truc sans ponctuation milliers de grains noirs serrés
illisible absolument illisible»
Le sable et les milliers de grains noirs font penser à Pindare, que Sollers
cite juste avant que n’apparaisse nommément Laurie: «la muse assemble l’or
avec l’ivoire blanc et la fleur de lys».
Ce qui nous amène au Lys d’or.
P 48