Chaque fois que je le croisais, ce qui arrivait au moins deux fois par jour, je me demandais comment j'avais pu être attirée par un type pareil, roux comme le héros de Jules Renard, le visage large toujours un peu ahuri et, désormais, le comble, la barbe arty à la mode. Je me pardonnais parce que j'avais seize ans et que cet été-là avait été très ennuyeux.