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Citation de rkhettaoui


Quand le numéro trois d’Al-Qaïda avait été capturé au Pakistan, on avait demandé à John de servir de conseiller juridique à la CIA. Cela l’avait occupé durant l’essentiel de l’été 2002, et il ne se rappelait pas avoir jamais travaillé plus dur ni plus minutieusement sur un mémo. Il lui avait fallu déterminer si les techniques d’interrogatoire utilisées par la CIA hors des États-Unis violaient les obligations américaines imposées par la convention contre la torture de 1984. Il avait donc examiné ces obligations, et appris en tout premier lieu que la torture était définie comme « tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne. » L’adjectif « aiguës » faisait donc partie de l’acception légale. Pour la ratifier, les États-Unis y avaient attaché une définition supplémentaire : la torture était un acte « spécifiquement conçu pour infliger une souffrance physique ou mentale aiguë ». Qu’était une « souffrance aiguë » ? Que signifiait exactement « spécifiquement conçu » ? John avait consulté la littérature médicale appropriée. Un médecin pouvait-il définir la « souffrance aiguë » ? Non. La loi le pouvait-elle ? Non. En fait, on pouvait lire tous les documents qu’on voulait à la recherche d’une définition pratique de la « souffrance aiguë » sans jamais la trouver.
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