On reproche souvent aux avocats de représenter des coupables. Et de s'étonner : mais comment font-ils ? Quand on m'interroge sur ce point, j'ai une réponse toute prête : je n'aborde pas ce sujet avec mes clients.
Sur ce plan-là, on fonctionne un peu comme l'armée américaine à l'égard des homosexuels dans ses rangs – moins on en sait, mieux on se porte.
Je n'ai jamais défendu de coupable, parce que je ne pose jamais la question.
On ne peut pas écarter la possibilité qu'un client vous dise la vérité. Or, la vérité n'a pas sa place dans une salle d'audience. La seule chose qui compte, c'est ce que l'accusation peut prouver.