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Critiques de Steve Tasane (9)
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On m’appelle Enfant i

« On m’appelle Enfant I » est récit sur le quotidien d’un enfant dans un camp de réfugiés.

I est un garçon de 10 ans qui a perdu en même temps son identité, ses racines et son passeport.

Il se retrouve coincé dans ce camp de désespérés avec E, M et R, ayant eux aussi perdu leur identité. Avec beaucoup d’émotions, le lecteur partage sa lutte pour survivre. En tant qu’enfant mineur, il évite les ennuis et les personnes qui pourraient lui faire du mal. Heureusement, le collectif et la solidarité entre gens du camp donnent une belle leçon de vie et d’humanité pour ce récit bref et efficace.
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On m’appelle Enfant i

J'ai trouvé très émouvant ce témoignage à hauteur d'enfant qui même s'il est fictif est inspiré de faits réels (comme on dit^^).

La solidarité entre les enfants d'un camp de réfugiés qui partagent leurs journées entre quête de nourriture et de ressources diverses et invention de petits jeux pour tenter de réconforter les plus petits.

La description des gardes, des règles à respecter et des conditions de vie font plus penser à du carcéral que de l'humanitaire... heureusement qu'il y a le bus de Charité, l'ange-gardien des migrants les plus fragiles.
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On m’appelle Enfant i

Dans "On m'appelle Enfant I", Steve Tasane évoque le sort des migrants et plus particulièrement, le sort des mineurs isolés retenus dans les camps. Le passeport serait une porte de sortie pour ces enfants mais ils ne l'ont plus. Il leur a été volé, il a été perdu ou il a été détruit. Ils deviennent des individus anonymes, livrés à eux-mêmes.



Ce livre jeunesse évoque un sujet brûlant d'actualité. Il dénonce, montre la violence du quotidien pour tous ces gens cloîtrés dans des conditions scandaleuses. Mais ce livre manque de quelque chose. Je ne sais pas si c'est le style de l'auteur ou autre chose mais je n'ai pas accroché.
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On m’appelle Enfant i

Ils sont cinq. Ils n'ont pas de "livre de vie", pas d'histoire, pas de nom, juste une lettre. I,M,C,R et E.

Ce sont des MNA... Encore des lettres. Des mineurs non accompagnés.

Ils inventent leur quotidien...

En jouant avec leurs initiales, on peut lire CRIME et MERCI.

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On m’appelle Enfant i

I n’a pas de nom, pas d’âge, peut-être 10 ans ? Il est sans papier et sans famille. Réfugié. I est coincé dans un camp, dont on ne connaît pas le lieu, avec d’autres enfants. M, E, R, V. Chacun d’eux rêve d’un meilleur avenir.

« On est libres de revenir. De continuer à marcher au-delà du Fossé Profond, à l’endroit où le Camp donne sur la campagne et la route du retour. La route pour rentrer chez soi. Mais vers quoi revenir ? Il n’y a plus rien. Nos maisons ont disparu sous les bombes. Nos familles ont été tuées par les soldats. Nos écoles ont été brûlées. »



Quel livre étonnant ! Le texte s’ouvre directement dès la couverture et n’ayant jamais vu cela, j’ai un peu loupé le coche. Je me suis dit qu’il me manquait des pages ! Bref, je reprends. Sensation bizarre, je ne parviens pas à situer l’histoire. Qui ? Que ? Quoi ? Où ? Ça s’annonce sportif ! Les pages défilent mais rien n’y fait, c’est flou. Je n’arrive pas à entrer dans l’histoire de I et pourtant le sujet était là, fort et présageait une bonne lecture. Je n’irai pas jusqu’à dire mon désintéressement mais pour moi le texte méritait plus de profondeur. C’est mon regard d’adulte. À destination des plus jeunes, 12 ans, je pense qu’il sera plus percutant. Il sensibilisera davantage ce public. J’en garde malgré tout un souvenir car le sort des réfugiés est trop rarement abordé en jeunesse et mérite donc d’être souligné.



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2020/06/26/38394519.html






Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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On m’appelle Enfant i

Ce livre est très étonnant et cela pour plusieurs raisons.



La première a trait à sa couverture et son texte. Le récit commence sur la couverture. Pas de photo avec le titre et le nom de l'auteur. C'est déjà en soi quelque chose d'assez inédit. je n'ai jamais eu l'occasion de voir ce genre de chose. C'est original !



Ensuite, il y a aussi le fait que l'on ne sache rien de précis : A quelle époque se passe cette histoire? Dans quel pays? Le fait que la plupart des personnages soient appelés par une lettre renforce cette impression de flottement.

Cela m'a déstabilisée mais en même temps c'est ce qui fait la force de ce récit. L'histoire qui s'y déroule peut malheureusement être transposée. Cela donne au récit un caractère universel. Le message est d'autant plus fort.



Enfin, l'écriture en elle-même est très particulière. C'est i qui écrit et il a dix ans. Il y a un côté un peu enfantin. Il y a beaucoup de phrases courtes, simples.

Mais parfois un peu décousu. ce qui peut s'expliquer par l'âge du narrateur et une perte de notion du temps et de repères dans un monde qui n'en a pas.



De fait, je ressors de cette lecture un peu mitigée. Si j'ai bien compris ce que voulait faire l'auteur, je n'ai malheureusement pas été émue par ce texte autant que le sujet le laissait présager.

Je suis restée en surface et j'ai même un peu peinée à le lire alors qu'il est très court. C'est dommage et je ne m'explique pas totalement l'impression laissée par cette lecture qui me semblait pourtant très intéressant.



Cela reste néanmoins un livre qui décrit des conditions de vie terribles avec le regard innocent d'un enfant. Cela donne à ce texte un aspect très émouvant. C'est, de plus, un sujet que j'ai très peu vu (voire pas) abordé en littérature jeunesse jusqu'à présent. Je pense qu'il peut être tout à fait pertinent pour sensibiliser le jeune public à la situation des réfugiés dans les camps, et notamment des enfants.


Lien : https://www.hashtagceline.co..
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On m’appelle Enfant i

Voici un roman original, un roman bouleversant, un roman émouvant.

« On m’appelle Enfant I » est une histoire sur le thème des migrants, des réfugiés. Mais pas seulement. Ce n’est pas l’histoire de personnes qui partagent leur trajet, depuis leur pays d’origine jusqu’à une possible terre d’accueil. C’est une histoire qui se passe dans un camp de réfugiés.





L’objet-livre :

J'ai d'abord été surprise par la couverture du livre. En effet, la première page du roman commence dès la première de couverture. Pas de mention du nom de l'auteur, ni sur la première ni sur la quatrième de couverture. Il faut aller en fin d'ouvrage pour découvrir son nom, et comprendre ses intentions d'écriture. Pas de mention d’édition non plus sur la première de couverture. Pas d’illustration non plus. Tout a été pensé pour surprendre et attirer le lecteur. Notre regard se porte sur le titre, écrit en lettres manuscrites, de couleur dorée. Puis un petit dessin d’une figurine. On comprendra la référence en lisant le livre. Et ensuite, la première phrase du roman, elle aussi en lettres manuscrites, en gras. Elle nous attire, elle nous invite à la lecture. Et on continue de lire les quelques phrases suivantes, toujours sur la première de couverture. A ma première lecture, je n’ai pas compris de suite qu’il s’agissait du début du roman, car l’on trouve parfois des phrases extraites d’histoire sur les premières de couverture. J’ai donc tourné la page et quel n’a pas été mon étonnement de ne pas trouver de page de titre à l’intérieur du livre. J’ai d’abord cru à un problème de mise en page, je pensais que la conception avait été mal réalisée. Puis, je me suis aperçue que c’était voulu et tant mieux ! On se plonge directement dans le livre et dans l’histoire de ce jeune enfant.





L’histoire et mon avis :

La quatrième de couverture propose ce texte d’accroche : « Je ne vous raconterai pas mon histoire passée, plutôt celle de ma vie maintenant, ici, au camp, en commençant par aujourd’hui. Mon histoire débute ainsi…»

A travers les mots de Steve Tasane, c'est l'histoire d'un enfant de dix ans, sans papier et sans famille, comme celle de tant d'enfants dans des camps de réfugiés. Pour autant, l'auteur ne nomme à aucun moment les mots réfugiés, passeports, papiers, fuite, pays, religion... Ce sont des termes poétiques qui sont utilisés, comme par exemple "Le livre de vie" pour évoquer le passeport. Presque aucun personnage n'a de prénom. Quelques adultes en possèdent, comme Charité, dont le nom évoque tout le caractère de la jeune femme envers les enfants. Les enfants, eux, sont cités par des lettres. Le jeune narrateur est « I », ses amis sont M, E et R. Les chapitres de l'histoire reprennent d'ailleurs les lettres des personnages présents tout en formant des mots évoquant le thème principal des chapitres : ainsi, le chapitre, M, I E pour évoquer le passage sur la recherche perpétuelle de nourriture, et notamment de mie de pain. L’auteur explique d’ailleurs dans une lettre que j’ai reçue avec le roman qu’il a débuté ce roman suite au visionnage d’une vidéo trouvée sur Internet qui montrait deux très jeunes enfants syriens picorant des miettes de pain à même le sol dans la rue, dans un camp de réfugiés certainement. (lien de la vidéo : bit.ly/2VwiGto).

Il ne reste rien du passé du jeune garçon. Il ne s’en souvient que très peu, et n’a pas forcément envie de se le remémorer. Il décide de nous raconter son quotidien, pour survivre et exister. Malgré la misère du camp dans lequel il vit avec ses camarades, dans la boue les jours de pluie, dans les courants d’air les jours de froid, l’enfant I nous raconte ses petites joies optimistes, et tente de vivre chaque jour un peu mieux que les précédents. Les thèmes principaux dans ce livre sont donc la quête d’identité – comment exister lorsque l’on est réduit à une lettre, que l’on n’a ni carte d’identité ou passeport, ni photos, ni souvenirs ?, la recherche de nourriture – les épisodes sur les miettes de pain, la cigogne et les baies sont tour à tour poignant, empreint de peur (l’enfant va-t-il se faire attaquer par l’oiseau ?) et d’inquiétude (les baies sont-elles comestibles ?), l’humanité et la solidarité. En effet, les gardes représentent l’autorité militaire et sécuritaire, la justice et l’ordre, mais aussi la crainte et la peur. Charité représente la maternité, la bienveillance et la tendresse. Les enfants forment, les uns pour les autres, une famille, une famille universelle dans le sens où le monde de l’enfance est connu et partagé par tout un chacun. La solidarité prime avant tout.

J'ai aimé cette façon de parler de la vie des camps, presque irréelle et pourtant si vraie. L'auteur a réussi à nous faire partager le quotidien extrêmement difficile de ces enfants tout en nous faisant sourire par leurs agissements innocents, tels le jeu. Nous voyons ainsi les enfants jouer aux agents secrets, jouer à cache-cache, jouer avec les figurines repeintes pour l’occasion et pour donner un sens nouveau et plein d’espoir aux enfants, apprendre à écrire aussi.

Le roman est écrit d’une telle manière qu’il ne nous amène jamais vers le pathos. La poésie et l’esprit des enfants, proche de la naïveté, nous permettent de mieux apprécier la profondeur de l’histoire. Quelques extraits joliment écrits par l’auteur sont touchants de poésie.

En conclusion :

Je dirais que ce livre est une vraie leçon de vie, très émouvant, presque philosophique. Malgré une vision sombre, l’histoire est aussi pleine d’espoir. Un roman qui malgré tout manque un peu de contenu, je crois que j'aurais aimé rester encore un peu aux côtés de ces enfants pour en savoir plus, découvrir davantage leurs personnalités.

Une très belle lecture néanmoins, sur l’amitié, la solidarité et l’entraide, l'espoir, le droit des enfants, la migration et l’identité, la mémoire et la séparation, la fraternité et l’humanité.
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
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On m’appelle Enfant i

" Aujourd'hui, la boue est sèche et forme une croûte, j'ai de la poussière plein les yeux. "



Et si nous parlions un peu enfance aujourd'hui ? Plongeons nous ainsi dans le roman "On m'appelle Enfant i" de Steve Tasane, édité chez Gallimard Jeunesse. Nous y découvrons tout de suite notre héros grâce à un début d'histoire "in medias res" : il s'agit de "i", un enfant qui vit seul "au Camp", qui semble être un camp de réfugié. Il y est placé après le vol de ses affaires par des inconnus, dont son passeport. Et sans son passeport, il ne peut prouver qui il est.



" Au Camp, les passeports s'appellent des Livres de vie. Sans Livre de vie, on a pas de vie. Pour commencer, on ne peut pas prouver qui on est. On pourrait s'appeler n'importe comment. "



C'est un récit touchant sur l'amitié de plusieurs enfants "sans nom", qui ne sont nommés que par une lettre : M, une jeune fille et son petit frère E, le petit dernier C, l'athlétique R et enfin V et U, qui les rejoignent par la suite. Leurs évolutions sont vraiment bien décrites. On voit grandir ces enfants dans un environnement inhospitalier et pourtant, ils restent fidèles et loyaux les uns envers les autres, toujours ensemble quoi qu'il arrive.



Le roman est lui-même une sorte de métaphore de l'enfance, notamment lorsque leur espace de jeux se voit chamboulé vers la fin du roman (pas de spoiler ici !), on comprend qu'il est temps pour eux de passer à un nouveau stade, sortir de l'enfance et aller doucement vers l'adolescence, puis l'âge adulte. A aucun moment l'auteur ne nous donne les vrais noms des enfants d'ailleurs, comme si le simple fait d'avoir cette connaissance allait les faire grandir trop vite.



La construction du roman en lui-même est étrange, presque enfantine. Le texte démarre sur la page de couverture et continue au dos, et jusqu'à la quatrième de couverture. Comme si un enfant avait vraiment écrit tout cela, sans savoir où ni comment commencer ce texte. Et c'est d'autant plus émouvant, à mon sens. Cela renforce le côté "enfance" du roman, qui donne toute sa portée symbolique au texte.



Un roman très touchant sur l'enfance et l'amitié que je recommande à tous.

" Non, le coin n'était pas à eux, c'était notre espace. Plus maintenant. "
Lien : https://laboitealettres.weeb..
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On m’appelle Enfant i

Bien qu'on suive les pensées du héros, le texte sobre et au présent dit explicitement peu d’émotions [...] Au final, cette forme du témoignage brut à hauteur d’enfant choque bien davantage qu’une histoire construite.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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