— Y’a pas de femme ici. Vous sortez ou il faut que je vous aide ? ajouta le propriétaire des lieux en s’appuyant sur le manche de son outil.
— Il n’en est pas question, s’affola Oz. Vous me devez bien ça !
L’homme haussa les sourcils. Ses yeux se mirent à luire de façon inquiétante. Lorsqu’il le vit lâcher sa fourche et s’approcher, Oz tendit aussitôt sa carte routière et sa raclette devant lui pour se protéger.
— Pardon… ? grogna l’Écossais.
— Vous me le devez ! insista Oz d'un ton ferme en dépit de ses craintes. J'ai ramené Shaun. Sans moi…
— Il ne s'appelle pas Shaun ! Et sans vous, ce foutu bélier n'aurait pas cherché à me faire du rentre-dedans ! Sans vous, je n’aurais pas été interrompu dans ce que je faisais pour accourir ici en entendant mes bêtes faire un bordel pareil ! Sans vous, ma soirée se poursuivrait tranquillement !
— Sans moi, votre mouton serait mort de froid, piégé à quelques mètres de votre maison, sans que vous vous inquiétiez de son absence, tout alcoolisé que vous êtes – non que ça me regarde. Est-ce que vous saviez que votre clôture était arrachée ? C’est comme ça qu’il s’est enfui. Vous êtes incapable de surveillez vos bêtes alors baissez d’un ton avant que j’appelle la ligue pour la protection des animaux…
— Avec quoi ? Des signaux de fumée ? Fichez-moi le camp d’ici ! Je ne vous dois rien, ni à vous, ni à personne !