Déroutant que ce récit de deux malfrats sans envergure tant leur histoire est cauchemardesque, pitoyable.
Nés sous le signe de la scoumoune, ascendant sottise, ils déambulent dans Santiago de Compostela. Leur quête : trouver urgemment une solution qui les sortira du guêpier dans lequel ils se sont fourrés.
Mais c’est sans espoir. Ils finissent par trouver des truands et ripoux, maquillés en ambulance, beaucoup plus pourris qu’eux, pataugeant comme eux dans le caniveau, mais le haut du pavé !
Dans ce conte d’une impitoyable trajectoire, Suso de Toro réussit à nous faire entrer dans la peau du personnage principal, d’aucun diront en empathie.
L’auteur nous rend plein d’indulgence pour cet anti-héros de circonstance. Je ressentais presque sa trouille, ses montées d’adrénaline, ses conflits intérieurs quant à ses mauvais choix. Moi aussi, j’eusse préféré être resté modeste pêcheur auprès de son père.
Bref, un roman qui risque de me coller aux basques comme la poisse empégue la vie de ce pauvre minable.
PS: empéguer, de l’occitan empegar qui signifie coller, utilisé ici pour m’éviter la redondance !
Trois étoiles.
Ancelle, le 17 novembre 2023
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Enfin fini ! Cette lecture fut un calvaire !
Pourquoi ai-je voulu lire ce livre ? Il s'avère qu'a l'époque de ma rencontre fortuite avec lui, je vivais à Madrid. Un jour, alors que je prenais le métro, je le vis, là, seul, sur un siège. Il n'y avait personne. Alors, je l'ai regardé et la couverture m'a fait sourire : une photo de clefs. Il s'avère que, quelques minutes avant, j'avais fait tomber mes clefs sur une rame (un agent m'avait aidé à les récupérer). Moi qui ne suis pas spécialement croyante, ni superstitieuse, j'ai trouvé la coïncidence marrante et que la vie était pleine de surprise. Alors, voilà. Durant toutes ces années, je l'ai gardé pour le lire et voir dans quelle mesure la vie me l'avait destiné. Eh bien... Je suis déçue.
Bon, c'est vrai, cela faisait longtemps que je n'avais plus lu l'espagnol et cela n'a pas aidé à ce que j'accroche à l'histoire.
Cependant, au-delà de ça, je n'ai pas aimé le style. Certaines phrases font plus de 12 lignes. 12 ! Cela en devient incompréhensible. Je ne parle même pas du fait que l'auteur n'appelle les personnes par leur prénom. Résultat, on se retrouve avec des "elle", "il" est on ne sait plus qui est qui.
Par ailleurs, tout cela se passe dans un double espace-temps, le présent et le passé. C'est à s'y perdre.
Enfin, pendant les trois quarts de l'histoire, il ne se passe rien. Ce sont quasiment de longues descriptions, ce qui personnellement m'ennuie au plus haut point. L'action commence vraiment à la fin, et je trouve que c'est très improbable. Je trouve que ça vient comme un cheveu sur la soupe... A vrai dire, arrivé à ce niveau-là du livre, je ne cherche même plus à comprendre : je me suis ennuyée, je me suis perdue. C'est trop tard. Je survole les dernières pages par acquit de conscience, mais c'est tout.
Bon, vous l'avez compris, je vais libérer ce livre, en espérant qu'il parlera plus à la prochaine personne qui le lira.
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Dans les environs de St-Jacques de Compostelle (mais ça aurait pu être n'importe où ailleurs en Espagne, en fait), deux frères, Sindo et Abelardo, enterrent leur mère, qui s'est pendue après avoir maudit le premier. Les deux frères vont alors s'expliquer sur leur vécu, leur ressenti. Cela va faire ressortir des choses, des vieilles rivalités qui remontent parfois à la veille de la guerre civile espagnole et ils vont finir par régler leurs comptes et s'entredéchirer.
Ca aurait pu être bien mais en fait c'est chiant comme la pluie galicienne. Le style de l'auteur est pénible, les personnages ne sont ni intéressants ni attachants et la narration est décousue. No me gusta !
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Saint-Jacques de Compostelle. Hanté par un esprit maléfique, un jeune producteur à succès voit sa vie basculer dans le cauchemar. C'est alors qu'une jeune scénariste vient lui proposer un projet cinématographique basé sur une ancienne légende de la ville. Il reconnaît dans le scénario l'évocation des forces occultes qui le menacent. Dans son combat désespéré, il trouve un appui auprès de la jeune femme, férue d'histoire locale, et d'un vieil érudit, membre d'une confrérie de la basilique. Cet authentique thriller est aussi une enquête sur la mémoire de Saint-Jacques de Compostelle qui, depuis le plus haut Moyen Age, est un haut lieu de la chrétienté. La magnificence de sa cathédrale ne doit pas faire oublier qu'elle est d'abord un tombeau, celui de son saint patron. Mais quel est cet esprit maléfique qui cherche à glisser de curieux ossements au milieu des reliques offertes à la vénération des fidèles ? Nous découvrons que le combat de la religion contre les hérésies est toujours d'actualité et qu'à la frontière brumeuse qui sépare la réalité et l'imagination populaire les forces du mal se dévoilent furtivement dans un labyrinthe de miroirs.
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