Suzanne Forisceti

J'eus peur pour mes amis Indiens. La rapacité des états, alliée à la bêtise des colons et aux fanatismes religieux, face au peu d'intérêt des Français, qui pratiquaient par alternance la politique d'abandon ou la politique d'assimilation forcée, provoqua en moi un énorme dégoût.
Qu'allaient devenir mes amis abénaquis et leurs frères souriquois ou algonquins ? Qu'allait devenir la civilisation du canoë ? Alors je compris ceux d'entre nous qui ne revenaient pas. Ceux qui s'étaient ensauvagés pour fuir le pourrissement d'une société matérialiste, ivre de puissance, confite d'orgueil et de certitudes. La liberté, la tolérance, la fraternité captivèrent plus d'un homme blanc. Ils se firent trappeur, coureur des bois, homme nature...

L'orgueilleux logis royal couronne l'éperon rocheux qui domine la vallée.
L'Indre qui miroite à ses pieds lui renvoie l'image de sa beauté.
Des femmes illustres ont marqué ce château.

Le lendemain nous prîmes le train. Un train sans fin... qui roulait sans hâte. On nous attribua jusqu'à Nancy un wagon à vaches, à peine propre. Les relents d'urine prenaient à la gorge. Heureusement qu'à la vitesse de la tortue nous pûmes laisser les deux battants de la bétaillère, grands ouverts.

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Le futur de l humanité attend ceux qui se présenteront avec le dessein de comprendre le sens de leur existence et d assumer leurs responsabilités a l égard de toute chose vivante
Qui écoutera les arbres, les animaux et les oiseaux , les voix des différents lieux de terre ? Qui ?
Le rêveur éveillé
Le Wakhan tank a, le grand esprit .
Le trappeur de rêve ....

Toute vie comporte des regrets, c'est fatal ! Toute vie s'enrichit de ses actes manqués qui laissent un goût amer et l'envie de recommencer avec des si "j'avais su" aux tragiques accents de sincérité tardive.