Arriver à Avignon par un beau soleil couchant d'automne, c'est une admirable chose. L'automne, le soleil couchant, Avignon ce sont trois harmonies.
La ville des papes s'en va, elle aussi. (...)
De loin, l'admirable ville, qui a eu quelque chose du destin de Rome, a quelque chose de la forme d'Athènes. Ses murailles, dont la pierre est doré comme les ruines augustes du Péloponèse, ont un reflet de la beauté grecque. Comme Athènes, Avignon a son acropolis. Le château des papes est son Parthénon. Les collines sont calcaires, les toits sont italiens, ce qui enveloppe la ville d'un horizon plein de tons chauds et de lignes droites, que coupent dans le lointain des groupes de grosses tours rondes.