Les Allemands ne faisaient pas prisonnières les femmes qui portaient l'uniforme. Ils les abattaient sur place. Ils les traînaient devant leurs soldats alignés et les leur montraient : "Tenez, regardez, ce ne sont pas des femmes, mais des monstres. Des fanatiques russes ! “ Aussi gardions-nous toujours une cartouche pour nous. Il valait mieux mourir que de se laisser prendre...
Une de nos infirmières avait été faite prisonnière. Le surlendemain, lorsque nous avons repris le village, nous l'y avons retrouvée : les yeux crevés, les seins coupés... Ils l'avaient empalée... Il gelait, elle était toute blanche, et ses cheveux étaient devenus gris. Elle avait dix-neuf ans. Une très jolie fille...
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