[fin de l'introduction]
Alors, allons-y dans ce subconscient ! Maintenant que nous avons la théorie, passons à la pratique. Allons décortiquer toutes ces émotions rémanentes que sont le sentiment de rejet, la culpabilité, le besoin de contrôle, le besoin de plaire aux autres, le complexe du sauveur, etc.
Vous me direz peut-être : pourquoi aller remuer ce qui fait encore mal ?
Je vous répondrai que si tout votre système de croyances appartient à l'enfant de huit ans en vous, il est peut-être temps de changer de paradigme. L'adulte que vous êtes ne peut pas être appréhendé à travers le prisme de l'enfant que vous n'êtes plus. Ce dernier a fait ce qu'il a pu pour survivre, il est temps que l'adulte prenne désormais le relai à travers un raisonnement rationnel et s'autorise à guérir et à exister. Ce qui veut dire entre autres renoncer à la perfection et s'autoriser la vulnérabilité. Le bricolage était pour l'enfant, la structure pérenne est pour l'adulte.
[début de l'introduction]
Les blessures émotionnelles ne font pas de bruit. Aucune alarme ne sonne, aucun verre ne se brise. Vos parents ne s'en aperçoivent même pas. Pourtant, dans cet instant délicat où l'enfant éclot, où son regard s'éveille sur le monde, il s'est passé quelque chose de contre nature : il a été négligé, le lien amoureux avec ses parents ne s'est pas fait. Ce qui devait fleurir s'est rétracté et cette crispation l'empêche. De quoi ? D'aimer, de se laisser aller, de baisser la garde, de trouver sa place dans le monde.
Comprendre que tout ce que nos parents nous ont fait ressentir s'est imprimé automatiquement dans notre subconscient est une étape clef pour commencer à douter de la petite voix qui nous condamne en permanence.
Éprouver des sentiments persistants de dépréciation et de honte est révélateur de la manière dont notre environnement familial nous a désarmés face au réel.
Être à sa place implique de se sentir légitime une fois pour toutes, et c'est précisément ce que cette victime de traumas ne parvient pas à faire.
L'enfance est réellement le moment où notre identité prend forme. C'est l'an zéro de notre frise historique (...).