Toute représentation des personnes en mouvement elle-mêmes les fixerait dans l'un de ses rôles (ou dans un autre), même si cela s'opposait totalement à l'intention avec laquelle la photographe les aborde. Seule leur absence lui permet d'éviter de se faire complice des bureaux d'enregistrement et d'accueil, qui sont en même temps nécessairement les bureaux de l'exclusion, et de ne pas aller dans le sens d'un discours médiatisé dans lequel l'attribution de rôle et d'identité va toujours de pair avec l'expression d'un “nous“ qui s'oppose à eux.