AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de collectifpolar


Mohamed-Ali se déploie, il n’est pas aussi minus qu’il en a l’air, il paraît plus grand dans la clarté de la lune et des lampes électriques, ses longs bras maigres s’agitent et le démultiplient, l’ombre de sa touffe de cheveux remplit tout le plafond, il raconte et il scande.

Une histoire qu’il a vue autrefois, une histoire d’amour vrai, du temps qu’il était guetteur et qu’il s’ennuyait à scruter le paysage, à regarder au-delà du ter-ter, rien à foutre le taga-taga, alors ce jour-là il a vu, sur une colline voisine, une petite locomotive, des wagons tendrement attachés derrière elle, son fidèle tender en premier, la fosse pleine à ras bord du charbon le plus noir, le plus luisant. Mohamed-Ali secoue la tête et il danse lentement, et les bitches réunies autour de lui dodelinent de la tête au même rythme, celle de Jambe-Fer est trop douloureuse, elle bouge les doigts de son pied valide de sous la couverture, Mohamed-Ali a une voix douce et il continue, la petite locomotive, la colline. Et puis les wagons se détachent, sauf le tender, ils s’ébrouent et ils basculent paisiblement, ils descendent le flanc de la colline à leur rythme
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}