En définitive, la veuve de l’apothicaire, continua longtemps à lire et à relire Madame Bovary, á y puiser un peu d’amertume et beaucoup de douceur et à se demander comment Monsieur Flaubert avait pu travailler, recueillir quelques éléments de documentation et les compléter par le libre exercice de sa forte imagination d’artiste.
Il y avait en outre, dans l’enseignement reçu par Marie Leblanc, une absurdité manifeste qui n’était pas sans péril : cet enseignement dispensé par de saintes personnes en de pieux établissements ne pouvait se permettre d’envisager un amour physique qui ne fût conjugal ; mais savait-on pas, ne voyait-on pas chaque jour que des hommes s’unissaient à des femmes sans les épouser ?
Marie Hommet ne se sentit donc nullement encline à se dresser contre Monsieur Flaubert ni au nom de son défunt mari ni au sien propre. Toutes réflexions faites elle conclut que l’artiste ne paraissait pas avoir outrepassé ses droits abusé de son pouvoir ou trahi ses devoirs d’écrivain de génie, naturellement il était manifeste que sa sympathie avait été réservée à une autre femme, plus passionnée, plus pathétique, plus expressive, plus romanesque en somme.
Les ressemblances qu’un lecteur, attentif apercevra peut-être, entre Marie Hommet, née Leblanc, et la Mme Homais de Flaubert, n’ont rien de fortuit.
En définitive, la veuve de l’apothicaire, continua longtemps à lire et à relire Madame Bovary, á y puiser un peu d’amertume et beaucoup de douceur et à se demander comment, Monsieur Flaubert avait pu travailler, recueillir quelques éléments de documentation et les compléter par le libre exercice de sa forte imagination d’artiste.