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Citation de Danieljean


Je restai longtemps sur mon confortable fauteuil dont j’avais surélevé les pieds, car à mon âge il est difficile de se relever de nos sièges égyptiens, très bas, tandis que mes pensées me ramenaient toujours vers Cléopâtre. Malgré son maquillage, je la savais experte en cet art que les Égyptiens avaient su magnifier, sa peur et sa douleur transparaissaient. J’ignorais qui, de la Reine, de la femme ou de la mère, souffrait davantage. Les trois, sans doute. César avait été assassiné deux ans auparavant ; jamais plus il ne veillerait sur la Reine, ni la femme, ni la mère. Qui protégera leur fils, Ptolémée Philopatôr Cæsar, d’un sort contraire ? Qu’allait devenir Cléopâtre ? Puissante et riche, elle l’était. Mais cela ne suffit pas. Combien de temps cette Reine pourrait-elle lutter à la fois contre Rome, les nobles Alexandrins et les courtisans, contre les factions qui désiraient l’affaiblir, sans parler des complots ourdis en secret ? Qu’adviendra-t-il de cette petite femme à la fois grecque et égyptienne ? Ces pensées ne me quittèrent pas, troublant ma nuit, et l’aube ne m’apporta aucun réconfort.
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