En raison des graves et profondes carences affectives installées dès la petite enfance, les dépendants affectifs pathologiques ne s'aiment pas et, ne s'aimant pas, cherchent à l'extérieur ce qu'ils ne trouvent pas en eux. p 17
Une mère n’a pas à être parfaite (ce terme ne veut rien dire) – ni une victime sacrifiée sur l’autel de la maternité. C’est une femme qui vit avec son histoire et surtout des besoins qu’elle ne doit pas négliger. Être une « mère suffisamment bonne », selon l’expression du grand psychologue pour enfants Donald W. Winnicott, est déjà très bien. Y parvenir est un chemin, car, pour plagier Simone de Beauvoir : « On ne naît pas mère, on le devient. »
Se taire face à un interlocuteur est une forme de communication.
Témoignage de Maïa:
"Dans ma famille, on m'a toujours reproché d'être une pile électrique, trop rapide, de trop aimer la complexité, d'être trop indépendante, trop directive aussi, très autoritaire. On m'en voulait de prendre des décisions à la place des autres, de vouloir contrôler tout le monde - et de trop me contrôler moi aussi".

Je restai longtemps sur mon confortable fauteuil dont j’avais surélevé les pieds, car à mon âge il est difficile de se relever de nos sièges égyptiens, très bas, tandis que mes pensées me ramenaient toujours vers Cléopâtre. Malgré son maquillage, je la savais experte en cet art que les Égyptiens avaient su magnifier, sa peur et sa douleur transparaissaient. J’ignorais qui, de la Reine, de la femme ou de la mère, souffrait davantage. Les trois, sans doute. César avait été assassiné deux ans auparavant ; jamais plus il ne veillerait sur la Reine, ni la femme, ni la mère. Qui protégera leur fils, Ptolémée Philopatôr Cæsar, d’un sort contraire ? Qu’allait devenir Cléopâtre ? Puissante et riche, elle l’était. Mais cela ne suffit pas. Combien de temps cette Reine pourrait-elle lutter à la fois contre Rome, les nobles Alexandrins et les courtisans, contre les factions qui désiraient l’affaiblir, sans parler des complots ourdis en secret ? Qu’adviendra-t-il de cette petite femme à la fois grecque et égyptienne ? Ces pensées ne me quittèrent pas, troublant ma nuit, et l’aube ne m’apporta aucun réconfort.
La dépression ne doit pas être confondue avec la « déprime », sorte de « coup de grisou », de mal-être passager (qui ne facilite pas la vie mais ne dure généralement pas longtemps), ni avec le stress, terme tellement utilisé, dont la définition a changé de sens : de syndrome d’adaptation généralisé (SAG) à un changement, même heureux, il est devenu synonyme de malaise, de mal-être.

Les cadeaux... Toute une histoire ! À cette époque de l'année - Noël n'est pas loin -, les cadeaux commencent à devenir l'une des principales préoccupations dans la vie de chacun de nous (ou presque). Car ils prennent une place très importante : pour la famille et les amis, bien sûr, mais aussi dans le budget. Certains, très organisés, font des listes, demandent des idées aux parents pour les cadeaux à offrir aux enfants, d'autres sondent les uns et les autres pour connaître leurs envies... Tandis que d'autres enfin préfèrent leurs impulsions du moment, au cours de leurs promenades ou lectures de magazines.
Pourtant, il ne s'agit pas que de Noël ! Loin s'en faut. Il ne faudrait pas oublier les étrennes (qui se raréfient), et les très nombreux cadeaux «événementiels» (personnels, familiaux, professionnels et sociaux). Et si certains préfèrent prendre leurs distances vis-à-vis de cette pratique, ils sont malgré tout agressés par le battage commercial qui ne manquera pas de les rappeler à leur «devoir» à grands renforts de néons dans les vitrines, mais aussi de messages publicitaires tentant de les convaincre qu'ils seront très heureux d'offrir tel ou tel objet à la personne aimée - qui à son tour, sera très heureuse, comblée peut-être, et ne les en aimera que davantage. Car il est bien difficile d'échapper Ce que disent nos cadeaux à ces constants rappels à l'ordre, à ces obligations familiales et sociales.
Ce qui n'a rien d'étonnant. En effet, quelle que soit notre culture, le cadeau est un élément essentiel pour nourrir les liens des personnes entre elles. Qu'il s'agisse de fêtes religieuses, de naissances, de ce qui a trait à l'hospitalité et aux mariages, les us et coutumes ont de tout temps et partout instauré des règles très précises au sujet des cadeaux. Les anthropologues et les sociologues qui se sont attachés à étudier la notion de don, et de contre-don, ont su décrire avec précision les comportements liés à cette pratique - et leur importance fondamentale, car fondatrice du lien.
Les Fées Clochette semblent, pour la plupart, atteintes du "syndrome de Superwoman".
Elles ne savent pas s'arrêter: elles veulent tout faire, tout contrôler, sans jamais se donner le droit de souffler.
L’abandonnisme est un ressenti chargé d’atteintes morales profondes, dont la plupart remontent à la prime enfance. Les négligences parentales (voire la maltraitance), les séparations douloureuses, comme aussi l’indifférence des proches, sont vécues comme des formes d’abandon. Sans oublier ce qui est transmis dans les inconscients familiaux ou collectifs. Toutes ces blessures d’abandon, beaucoup plus fréquentes qu’on n’imagine, sont difficiles à cicatriser, car elles impriment une immense souffrance.
La reconnaissance des blessures, la compréhension des séquelles, des cicatrices psychiques qu'elles ont laissées, et la réparation émotionnelle du passé sont des éléments essentiels à toute thérapie réussie. Car malgré le refoulement; malgré l'oubli, le passé ne disparaît jamais.
Les Clochette ont depuis plusieurs décennies enfoui au plus profond d'elles-mêmes bon nombre d’évènements: il faut donc sortir du silence. Le passé ne pourra pas cicatriser s'il n'est pas dit, s'il n'est pas écouté.