UNE FEMME QUI NE VIENDRA JAMAIS
Un jour que souffle un vent d'automne
Devant le jardin et l'ombres des kakis
Je regarde un ciel clair comme de l'eau
Et vais à mon bureau
Oh, coups d’œil joyeux!
Voir les volubilis fanés
Chanter les merveilleuses roses de Chine
Et puis t'attendre en silence
Avec un beau et grand sourire
T'attendre ma colombe!
L'ombre des kakis se déplace
Dans un doux crépuscule
J'allume, reviens
Et la nuit comme toujours
Est un vrai clair de lune
Je nettoie le jardin comme on nettoie un bijou
J'en aime les fleurs qui sont des bijoux
Je célèbre les insectes, petites plûtes,
Je marche, je pense,
Penser, regarder le ciel,
Et puis encore nettoyer,
Oh, sans laisser une poussière!
Et dans cette solitude innocente
T'attendre, toi qui ne viendra jamais!
Joyeusement
Tristement
Corps et coeur
Aujourd'hui encore je suis prêt
Ah! A la fin de cette vie d'attente
Je ne sais quand, mais que je sois béni!
Je ne sais quand, mais que je sois récompensé!
Qu'enfin vienne un être véritable!
Traduction d'Yves-Marie Allioux