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Citation de Woland


Woland
28 septembre 2010
[...]... Il fut décidé que nous commencerions [la Grande Muraille] là où s'achevaient les vestiges qu'un des rois avait laissés. Par là venait précisément se terminer le loess auquel succédaient maintenant le désert et la montagne. Devant nos yeux se déployait à perte de vue une désolation de sable et de pierraille. Obstrué d'épais nuages gris, le bourbier du ciel prenait appui sur la ligne d'horizon et la nudité semi-désertique venait à notre rencontre comme si le ciel s'était mis en mouvement depuis loin au fond. Un réseau multiple de veines rocheuses circulait en un tortillement rageur dans l'épaisseur d'un sol acide et sec au dernier stade ; en maints endroits affleuraient et plongeaient de gigantesques et lugubres vertèbres. Le vent qui soufflait dans la masse des nuées déclenchait de longs échos et quand une éclaircie s'ouvrait çà ou là dans les nuages, un pan de métal abrupt et tout en replis étincelait au soleil. De temps à autre, nous apercevions de grands troupeaux de cerfs nordiques et de chevaux sauvages galopant sous le ciel gris ; ils apparaissaient et disparaissaient tour à tour derrière les collines, menant au loin un train d'enfer, des jours durant, dans un grondement de sabots qui faisait croire que le désert lui-même était en branle. ... [...]
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