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Citation de TamaraMagaram


Je l’ignore Hélène, je l’ignore réellement. J’ai eu des années si douloureuses, je me sentais coupée avec moi-même. Une partie de moi, celle qui se donnait à l’extérieur vivait et agissait, comme un automate, l’intérieur était en lambeaux. Mais peu à peu, comme un édifice, cet intérieur brisé se reconstituait et ces lambeaux s’amenuisaient, puis cela rejaillissait à l’extérieur, comme une résurrection. Le monde autour se mettait à changer, je pense que la beauté m’a aidée dans cette construction ou cette guérison. Vivre dans une ville aussi belle, voir ces immeubles, ces avenues, ces parcs, « la superbe haussmannienne », c’est curieux ce que je vous dis, mais lorsque j’étais petite fille, ma mère m’ignorait ou me maltraitait alors je fuyais, et je restais des heures à contempler. Ce pouvait être un toit parisien, une lumière de printemps, un faisceau du soleil qui pénétrait une pièce, le simple fait de voir la lumière me remplissait de joie. Et cette habitude m’est restée, plus grande j’ai passé des heures dans les musées, les églises… je voulais boire la splendeur de Paris, la beauté de la vie, cela me calmait…
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