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Critiques de Théo Varlet (10)
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M. Mossard, amant de Néère

Je me demandais, avec ce titre, à quoi m'attendre au juste, de la littérature générale ? C'est un auteur qui a par ailleurs plusieurs romans d'anticipation à son actif. Eh bien, il s'agit d'un roman fantastique. Jean Mossard inquiète son entourage, il n'est plus lui-même, paraît toujours distant et absorbé. C'est la situation qu'on nous brosse dans un premier temps, puis il s'ouvre à son meilleur ami de ce qui lui arrive vraiment. Depuis l'acquisition d'une bague ancienne, il fait l'expérience d'une vie onirique intense qui affadit complètement son quotidien. L'écriture est très fluide et la trame linéaire, ça se lit d'un seul souffle jusqu'à l'entracte, bienvenu pour respirer, sans que cela soit dû à l'entretien d'un suspense.



Le journal de Jean Mossard constitue la seconde partie, où il relate ses pérégrinations nocturnes. D'un homme terre à terre, tiède et pragmatique, il se transforme en le plus exalté des héros romantiques. Les trois pages détaillant sa première nuit d'amour avec Néère sont mémorables. Par ailleurs, son aventure dans la Gaule romaine devient passionnante, et l'auteur maîtrise sans l'ombre d'un doute l'époque. Les événements se précipitent jusqu'à une tension dramatique finale exacerbée. L'ensemble est court, l'écriture est impressionnante et m'a emporté. C'est un roman étonnant, une réussite en ce qui me concerne.
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La grande panne

Et le premier Homme à aller dans l'espace est ...

Une femme !

(...qui ouvre la boite de Pandore !)



Une femme forte, qui est plus forte que ses sentiments,

Un artiste peintre fou amoureux et désespéré de ne pas être aimé,

Voilà un début qui tranche avec la vision des genres de l'époque. Malheureusement, cela n'ira pas plus loin contre les stéréotypes, mais ce n'est pas si mal pour l'époque.



Nous sommes dans un classique du roman catastrophe : après avoir recueilli dans l'espace des roches, il s'avère que des germes de vivant y étaient présents et vont occasionner une Grande Panne. Le roman vaut surtout par son traitement très réaliste et assez moderne. Même si la science de l'époque peut, parfois, prêter à rire pour un lecteur d'aujourd'hui, l'auteur n'hésite pas à argumenter ses théories et les conséquences qui en découlent. On a là, à mon avis, un des précurseurs de la Hard SF, mais cela reste très digeste.



Un roman qui s'interroge sur le progrès et de sa possible utilisation à des fins peu recommandables, alors qu'aux Etats Unis, bon nombre de pulps à la même époque se font les chantres de l'énergie atomique, Théo Varlet en mesure les dangers à sa juste valeur.

Ses analyses sont assez justes pour un texte de près d'un siècle, que ce soit dans la gestion de la catastrophe par le politique et les médias. Ou comme dans les préparatifs de la conquête spatiale.

Le roman a surtout résonné pour moi sur le parallèle avec notre crise covidienne et son traitement. Et c'est là qu'on réalise la justesse du propos. Il y a même une carte des zones contaminées et un olibrius , car il y est même question d'un savant marseillais qui aurait découvert un produit miracle !



Le texte est préfacé de belle manière par Xavier Dollo/Thomas Geha.

C'est gratuit et c'est disponible sur le site de Epagine.

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Le roc d'or

D'après l'histoire que je viens de lire et les titres des autres ouvrages de cet auteur, nous sommes en présence d'une espèce de continuateur de Jules Verne et de H. G. Wells doté d'une plume magnifique et enivrante (Théo Varlet fut par ailleurs poète). Une mine d'or littéralement tombée du ciel provoque des bouleversements d'abord météorologiques, avant d'ébranler les mondes de la finance et de la diplomatie internationale. La France tient le rôle principal et on nous brosse le tableau de la situation géopolitique de l'entre-deux-guerres ainsi que l'effervescence des progrès techniques de l'époque. Une poignée de personnages vivants évoluent dans cette situation extraordinaire et l'auteur excelle à nous communiquer leurs sentiments et l'ambiance des situations. Une lecture extrêmement agréable. C'est une grande joie de découvrir cet auteur méconnu mais bougrement intéressant !
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Aurore Lescure

Voyage spatial, place de la femme, décroissance, écologie, et même shakehands !

Et tout ça dans un roman écrit il y a près d'un siècle.



Après la mésaventure de La grande panne, on retrouve notre couple chez son oncle et sa tante où leur rejeton tout juste promu journaliste leur fait part de sa découverte en Antarctique d'une fusée à réaction. Fait étrange alors que les vols interplanétaire ont été interdits suite à l'invasion de lichen et qu'aucun essai n'a été signalé. Le début d'un périple...

Pas de soucis si vous n'avez pas lu le titre précédent, un petit résumé de quelques pages est présent pour ceux qui ont loupé le train en marche.



Situé dans l'entre deux guerres, l'auteur brode son canevas de crainte envers la science au service de la guerre mais se prononce résolument pour la science bienfaitrice de l'humanité.

Un roman d'aventure scientifique, mais nous ne sommes pas chez Jules Verne qui se prend au passage une petite rouste pour ses raccourcis avec la réalité scientifique. Cela en fait un roman très moderne nous donnant un aperçu des connaissances de l'époque sur l'espace et les fusées. Le mal de l'espace est connu et seul un voyage test peut démonter qui supportera ou non le vide sidéral.



90 ans après parution, on peut être agréablement étonné de ce roman qui n'aurait pas à rougir d'être de nos jours sur les étals des libraires. Même si il prend la forme de bons nombres d'aventures spatiales, il s'en démarque par son côté vulgarisateur, très based science (avec les connaissances de l'époque) et alors que bon nombre jouent les conquêtes coloniales sur des planètes lointaine ici on reste dans notre bon vieux système solaire sans volonté colonisatrice et l'action va se dérouler pas sur la lune ni sur Mars mais sur... Je vous laisse la surprise.

L’anthropocentrisme non plus n'a pas lieu d'être, l'auteur sait que les chemins de l’évolution sont complexes.



Où je suis très surpris de lire le terme shakehands - et même double shakehands - dans un roman daté de 1930 (publié en 1943 à titre posthume). Moderne, vous dis-je, comme avec la place de la femme qui tient ici le haut du pavé. C'est le mari qui se laisse porter par les évènements, n'étant que là que pour nous conter les aventures de son intrépide épouse.



C'est aussi un roman qui nous parle de la dégradation de notre environnement par la consommation, par les guerres. Il n'aurait pas à rougir face à quelques romans qui sortent encore aujourd'hui autour de la décroissance, de l'écologie. Bref je suis très agréablement surpris par le fond de ce texte, seul le récit sent un peu la naphtaline, et on sent une certaine froideur dirons nous vis à vis des communistes. Mais il reste très visionnaire sur les événements à venir.



Comme toujours avec les livres tombés dans le domaine public, certains pseudo éditeurs vous feront ouvrir votre porte monnaie. Ne tombez pas dans le piège, il y a rarement d'appareils critique et ils ne sont que des copies des livres faits par des bénévoles et mis gracieusement à disposition.

Un grand merci donc à la Bibliothèque numérique romande d'avoir composé cette édition numérique.

Vous pouvez le télécharger gratuitement sur leur site : https://ebooks-bnr.com/
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La grande panne

De retour d'un voyage dans l'espace, Aurore Lescure, spationaute, revient avec une substance cosmique dans ses bagages. Une fois sur Terre, la substance en question se développe, mute et, ne se contentant pas de ça, elle échappe rapidement à tout contrôle et perturbe profondément la société. Heureusement, avec l'aide de Gaston Delvart, artiste peintre, Aurore va tout mettre en oeuvre pour rectifier la situation.

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L'épopée martienne, tome 1 : Les Titans du ciel

Les titans du ciel est donc une variation catastrophiste sur le thème de l'invasion extra-terrestre. C'est un scénario assez naïf, peu cohérent mais non dénué de charme. On y trouve aussi bien de bonnes trouvailles, notamment celle de la paix mondiale et de sa fragilité, que quelques idées dignes du mauvais délire d'un paranoïaque en pleine hystérie. Donc, mieux vaut y être préparé, en cas d'invasion martienne, il est fort probable que la dictature soviet menace, de même que les mouvements anarchistes, le nihilisme destructeur et un improbable mouvement rituel de cannibalisme et de sacrifices humains (oui, quand je parlais de délire, je pesais mes mots).



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Le roc d'or

Le roc d'or est un livre captivant, un vrai récit d'aventures et une œuvre littéraire de premier ordre. Mais - et je crois que c'est ce qui m'a le plus marqué - c'est également un témoignage précieux de l'état d'esprit des français - du moins de certains d'entre eux - en ce début des années vingt du siècle passé.

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L'épopée martienne, tome 1 : Les Titans du ciel

Difficile de savoir par où commencer en parlant des Titans du ciel (1921), tant ce premier tome d'un duo de roman de Théo Varlet et Octave Joncquel est incroyablement riche et flamboyant. Impossible de séparer le roman de son contexte : quelques années après la Grande Guerre. Ainsi la civilisation apparait comme une chose fragile qui peut s’effondrer à tout moment, mais j'en parlais déjà il y a peu à propos de La mort du fer de S.S. Held. Tout commence par une petite leçon d'histoire : l'humanité semble avoir appris de ses erreurs et est parvenue à façonner une utopie globale et pacifique menée par la glorieuse France. Mais les humains sont devenus ni naïfs que quand ils entrent en contact avec les joviens et les martiens, ils envoient toutes les informations possibles aux extraterrestres et répondent à toutes leurs questions sans soupçonner le moindre mal. Les joviens, en effet, sont des parangons de vertu ; en revanche, les martiens ont des instincts un peu plus belliqueux...



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L'épopée martienne, tome 2 : L'Agonie de la Terre

La suite directe de l'excellent Les titans du ciel ne déçoit pas : L'agonie de la Terre (1922), à ne pas confondre avec La mort de la Terre (1910) de Rosny Ainé, ou L'agonie du globe (1935) de Jacques Spitz (à cette époque le thème est récurrent) est tout aussi flamboyant et palpitant que le le premier tome. Notre valeureux héros se fait voler son corps par le chef des vils martiens dont les âmes sont venues s’abattre sur ce qu'il reste de l'humanité : c'est l'occasion d'un petit voyage cosmique. Puis, avec l'aide des entités de Vénus, le narrateur et sa copine, désincarnés, reviennent sur Terre, se réapproprient leurs corps, et les voilà empereur et impératrice des martiens. Humains incognitos, ils ne peuvent agir dans l'intérêt de leur espèce sans révéler leur identité... Alors, souffrant de leur impuissance, ils contemplent les machinations martiennes et doivent même y prendre part.



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L'épopée martienne, tome 2 : L'Agonie de la Terre

L'agonie de la Terre est dans la droite lignée du premier opus. On y retrouve des idées abracadabrantes, une pointe de grand-n'importe-quoi, quelques remarques machistes, un certain nombre d'incohérences et l'imagination foisonnante et déraisonnable qui caractérisait les doux rêveurs du début du XXème siècle. Mais ce délire extravagant est servi par une langue au charme indéniable et l'enthousiasme de ces auteurs est si communicatif qu'on aurait presque envie d'y croire.



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