C’est pourquoi les esclaves n’avaient pas d’autre choix que de cultiver l’art du secret. Savoir jouer la comédie, masquer ses intentions, user de doubles sens leur était aussi indispensable que l’air qu’ils respiraient. Par habitude ils finirent par parler une langue truffée de sous-entendus. Sûrs de leur impunité, ils se mirent à échanger des histoires en apparence inoffensives mais qui reflétaient, sur le fond comme sur la forme, leur désir de liberté.