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Citation de cvd64


cvd64
16 février 2018
Une aube, longtemps espérée, allait se lever sur l'Occident. Mais ce soleil-là ne viendrait pas de l'est. Ceux qui l'attendaient, qu'ils soient philosophes, astronomes, mathématiciens ou médecins, tournaient tous leurs regards vers le sud, bien au-delà des Pyrénées, vers les plaines de d'Al-Andalus, où les hameaux et les cités, ainsi que les décrivait le poète Ibn al-Hammâra, apparaissaient au milieu des vergers et des champs d'oliviers comme des perles blanches enfouies au milieu d'émeraudes. Ces perles, dont les plus belles avaient pour nom Cordoue, Grenade ou Séville, étaient elles-mêmes des écrins protégeant le plus grand trésor : le Savoir. Ainsi, les rois chrétiens, qui reprenaient alors par le fer les cités andalouses aux souverains maures, s'empressaient, après chaque nouvelle conquête, d'ouvrir toutes grandes les portes des majestueuses bibliothèques des anciennes cours des émirs. Et le soleil, trop longtemps contenu, se leva enfin. Tout ce que l'occident avait perdu se trouvait là, et les copistes et les traducteurs se mirent à renvoyer, comme autant de falaises, les échos des noms d'Aristote, de Ptolémée, d'Euclide, de Galien ou d'Hippocrate. Ainsi, l'art de soigner les hommes et les femmes, après avoir fait le tour de la Méditerranée et s'être enrichi des connaissances orientales, fit lui aussi son grand retour en Occident.
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