As-tu pratiqué l’extraction de la pierre de folie ?-. Non. Mon peu de goût pour la vue du sang, et la certitude de perdre mon patient durant cette opération, me détournèrent à jamais de cette idée. Cependant, puisqu’il fallait extraire une pierre de folie, je décidai de la faire sortir par la bouche du malade, en la mêlant au flot des paroles. J’interrogeai donc mes patients, les amenant à me parler d’eux-mêmes, de leurs troubles. Et, peu à peu, ceux-ci s’ouvraient à moi, me confiant des secrets qui pesaient trop lourdement dans leurs âmes et que je jurai de ne jamais révéler.