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    danieloth le 09 avril 2021
    Réponse à Thierry Ripoll : non, la croyance en la psychokinèse (et en la bio-psychokinèse) n’est pas « infondée »   Le livre que Bernard Legras et moi venons de publier, Science et Foi, des rapprochements ? (Edition Pierre Téqui, janvier 2021) est sorti quatre mois après votre Pourquoi croit-on ? Les deux ouvrages reflètent des points de vue diamétralement opposés. Vous mentionnez un certain nombre de croyances que vous considérez « infondées », et en vous lisant on a l’impression que ce que vous nommez « infondé » est parfois dans votre tête synonyme de « injustifié ». Ainsi selon vous, la psychokinèse ou « PK » (pouvoir de l’esprit sur la matière) n’existerait tout simplement pas, tout comme le pouvoir des « coupeurs de feu » (guérisseurs) qui ne serait qu’un « non-phénomène ». A l’opposé notre livre fait état de quelques phénomènes inexpliqués, comme certains « miracles », dont nous ne percevons pas la croyance comme nécessairement « injustifiée ». Avec peu de mots mais des références pertinentes, nous invitons le lecteur à se faire sa propre opinion. En ce qui concerne la PK, manifestée au niveau de la mécanique quantique (microPK) nous attirons l’attention sur des résultats expérimentaux récents, qui militent de façon objective en faveur de son authenticité.

    Justifications expérimentales récentes de la microPK Le principal instrument utilisé pour étudier ce type de PK est le générateur électronique de nombres aléatoires, souvent appelé RNG (Random Number Generator), dont il existe plusieurs modèles, Les RNG sont construits pour produire au hasard autant de chiffres « 1 » que de « 0 ». Pour une série normale de tirages, la proportion le plus probable de ces deux chiffres est donc idéalement 50 : 50, ou une valeur qui ne s’en écarte qu’assez peu, selon les lois du hasard. Si, au cours de plusieurs tirages, un RNG donne une proportion s’écartant significativement de ce ratio, on peut soupçonner qu’un élément perturbateur des circuits électroniques est à l’origine de cet écart, et des tests statistiques existent pour comparer la part de cet élément perturbateur avec celle du hasard. Plusieurs institutions ont fourni des données suggérant fortement que la conscience humaine peut jouer ce rôle d’élément perturbateur. Ceci sous la forme soit d’une volonté orientée vers un but précis, soit d’un souhait plus ou moins exprimé, ou encore d’une émotion. Mason, en 2007, rapporte que la méditation pratiquée par certains adeptes peut produire sur des RNG des écarts statistiques pour lesquels la part du hasard, pour expliquer ces écarts, est aussi petite qu’une chance sur un million. Vous ignorez ou feignez d’ignorer les arguments expérimentaux en faveur de la PK, quand vous écrivez dans Science et Pseudo Science (2017) : « Jusqu’à aujourd’hui, aucun de ces phénomènes n’a pu être répliqué et validé par la communauté scientifique ». Vous faites là allusion à des expériences de PK qui s’étaient pratiquées depuis les années 70 à l’université de Princeton, au laboratoire PEAR (Princeton Engeneering Anomalies Research). Les résultats du PEAR validaient la PK en montrant que la volonté humaine peut significativement influencer la statistique de distribution de chiffres générée par un RNG. Ces résultats furent en effet très critiqués, pour deux raisons principales : 1. les effets significatifs émanaient d’une très petite proportion des participants, 2. certains expérimentateurs ne réussissaient pas à les reproduire. Le PEAR a été fermé en 2007. Mais au moment où vous écrivez votre critique, certains résultats du PEAR avaient été retrouvés dans d’autres institutions. On avait remarqué que les sujets participant à ces expériences sont loin d’être égaux dans leur capacité de générer des résultats significatifs. C’est donc en présélectionnant avec soin de tels participants (adeptes de la méditation) que Tressoldi (2014) et Caswell (2014) ont chacun de son côté généré à leur tour des résultats en faveur de l’authenticité du phénomène de PK. Caswell a observé l’émission, par le cerveau de participants, de photons dont la variation d’intensité était en corrélation avec les effets statistiques observés sur les RNG. Cette équipe estime autour de 1,5 micromètre la longueur d’onde associée à ces photons. Pederzoli (2017), utilisant un RNG d’une autre construction, trouve des longueurs d’onde entre 0,2 et 1,1 micromètre pour les photons impliqués dans ce phénomène. De son côté Parker (2014) remarque que la personnalité psychique de l’expérimentateur lui-même a un effet certain sur les « performances » (ou absence de performance) des participants, qui mentalement sont sous son influence. Récemment une observation encore plus convaincante a été apportée par Dechamps (2019) : ici la génération aléatoire de « 1 » et de « 0 » s’accompagne de la vision d’images par les participants, qui ont reçu de l’expérimentateur l’instruction de les regarder attentivement. Certaines de ces images évoquent l’usage du tabac. Certains participants s’identifient comme fumeurs, d’autres pas. Le résultat est net : chez les non-fumeurs, les ratios sont toujours proches de 50 : 50, il n’y a donc aucun effet. Au contraire, chez les fumeurs, la proportion de chiffres accompagnant des images évoquant leur addiction diminue très significativement. Le fait qu’il existe une différence significative entre ces deux groupes de participants assure l’authenticité du phénomène de PK. Mais, chez les fumeurs, cet effet cesse progressivement de se manifester, car au fur et à mesure que s’accumulent les tirages, la significativité statistique (exprimée en facteur bayésien), diminue progressivement selon une cinétique qui semble s’inscrire à l’intérieur d’un large mouvement oscillatoire. Le caractère oscillatoire de ce genre de résultat est interprété à la lumière de la Generalised Quantum Theory (2011). Il apparait donc que les résultats obtenus au PEAR étaient tout à fait dignes d’intérêt, nonobstant les facteurs humains et la nature très particulière de ce genre d’étude. On voit que même si l’étude de tels phénomènes possède des caractéristiques en effet très spéciales, elle ne mérite pas le terme péjoratif de « pseudo science », et que les divers endroits où elle a lieu ne sont aucunement des « prétendus » organismes de recherche, comme que vous l’écrivez. La réalité de la PK est également fortement suggérée par l’usage d’instruments autres que des RNG, tels que la « double fente » de Radin (2012-2015) ou le « bioscope » de Sargsyan (2014). Ces deux derniers appareils évaluent l’effet de la conscience sur le comportement de photons. Ils mesurent des phénomènes optiques (interférences, réflexion), qui se traduisent par des signaux électriques exprimés quantitativement, donc susceptibles d’être analysés statistiquement.  La PK semble aussi se manifester « dans la vraie vie ». Le 26 octobre 2016, sur le site supposé du tombeau du Christ à Jérusalem, trois appareils électroniques ultra-modernes sont tombés en panne simultanément pour une raison qui n’a pas été déterminée, à un moment important d’une phase de la restauration de ce lieu très particulier. Et Fenwick (2010) mentionne des faits pouvant s’apparenter à une PK, lorsque certains appareils électroniques manifestent des dysfonctionnements inexpliqués, dans des chambres de mourants. Je pense que pour expliquer ces types d’événement, il semble plus raisonnable d’envisager une PK plutôt que l’effet extrêmement improbable du hasard.Psychokinèse et phénomènes biologiques (BioPK). Action sur la santé. Cette aptitude de la conscience humaine peut semble-t-il aussi s’exercer sur des organismes vivants, aussi bien végétaux qu’animaux, comme l’ont montré les expériences de Grad (1961-1965). Et aussi sur l’organisme humain, en particulier celui-là même qui héberge la conscience active. Tout le monde reconnait que le moral joue un rôle essentiel dans la guérison (p.e. la méthode Coué), ainsi que l’effet placebo. Certains humains possèdent un talent de « guérisseur ». Ce phénomène est en ce moment l’objet d’études expérimentales. Le récit historique de la genèse de ces études mérite bien un paragraphe. William Bengston fréquentait une piscine de New York et souffrait de maux de dos. Il y rencontra un certain Mayrick, qui reconnaissait posséder certains dons « psychiques », dont celui de soulager les douleurs par imposition des mains. Mayrick ignorait l’origine de ses dons. Malgré un certain scepticisme, il obtenait divers succès thérapeutiques, et Bengston commença à se poser des questions à son sujet. Il se mit à lire des publications adéquates, notamment les articles de Grad. En insistant beaucoup, il réussit à convaincre Mayrick de se soumettre à une évaluation par un membre de l’American Society for Psychical Research, subissant notamment des électro-encéphalogrammes (EEG). Sur ces EEG, Bengston reconnut certains signaux considérés comme caractéristiques de personnes pratiquant la méditation yoguique (capable de modifier significativement la statistique des RNG). Sur ces bases, il imagina des protocoles d’études expérimentales de guérison par imposition des mains, avec suivi par EEG. Il confia ses projets d’expériences à un de ses amis, Krinsley, qui l’introduisit à une professeure de biologie au Queens College of the City University of New York. C’est là qu’eurent lieu les premiers essais. Le modèle choisi consista à greffer des tumeurs malignes sur le dos de souris de laboratoire, et de voir si l’imposition des mains sur les cages était capable d’influencer la croissance tumorale. Mayrick s’étant désisté au dernier moment, Bengston et Krinsley prirent sa place dans ce programme exploratoire. Incroyablement, le traitement conçu par Bengston fit totalement régresser des tumeurs ! A noter que ces guérisons ne surviennent pas immédiatement, comme chez les guérisseurs, mais à la suite d’un entraînement psychique spécial contrôlé par EEG. Il est nécessaire que les impositions de mains, d’environ une heure chaque fois, soient re

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