Les frontières n'existent pas à Molenbeek pas plus que les barbelés ou les checkpoints, mais chacun reste sur son territoire, les Belges dans leur silence, les Marocains dans leur quartier, les Juifs on ne sait pas. On raconte aussi que les Marocains arrivent par milliers, que le vieux Molenbeek est tombé entre leurs mains et qu'ils ne tarderont pas à arriver par ici, dans le beau Molenbeek. Un d'abord, puis deux, trois et ensuite, des millions. C'est une question de jours, d'heures peut-être. C'est une question d'argent.