AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Unvola


(Page 734) :
Le rideau de fer n'est pas une métaphore. Tous les pays communistes dressent à leurs frontières des barbelés, des miradors, ils font patrouiller leurs gardes avec des chiens policiers, ils font tirer sur quiconque tente de franchir la zone. Le rideau de fer a un double usage, il empêche les fuites, il dissuade les infiltrations. Vu de l'intérieur, il transforme le pays en un camp de concentration, vu de l'extérieur il en fait un camp retranché. La sécurité n'a pas grand-chose à voir avec ce dispositif. Sur la frontière se cristallisent les deux obsessions de tout régime totalitaire, la défiance du peuple et la contamination étrangère. Le paradis doit être protégé de l'enfer, le bonheur doit être préservé des barbares. A l'égard du reste du monde, le parti-Etat oscille entre deux attitudes d'apparence contradictoire, un sentiment d'insécurité à l'égard d'un environnement qu'il considère comme hostile, et un excès de confiance en la victoire finale de l'idéologie. Une ambivalence entre anxiété existentielle et optimisme révolutionnaire.
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (2)voir plus




{* *}