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Citation de Unvola


"Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux", fait remarquer La Boétie au XVIe siècle, dans son Discours de la servitude volontaire. Il n'y a jamais eu plus grands tyrans que les tyrans communistes parce que les hommes n'ont jamais été autant à genoux qu'en régime totalitaire. La Boétie s'est interrogé en son temps sur les raisons qui font que "tant d'hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d'un tyran seul, qui n'a puissance que celle qu'on lui donne". Pour céder à la servitude, qui n'est pas un état naturel, estime l'auteur, il faut que les hommes aient été auparavant victimes d'un accident, d'un "malencontre" comme il le nomme, qui leur a fait oublier le goût de la liberté. La Boétie n'explique pas ce qu'il entend par "malencontre", en revanche il prétend que le genre humain est devenu mûr pour la servitude à partir du moment où les hommes ont délaissé leur liberté, où ils ont accepté de vivre dans des communautés hiérarchisées, où certains ont commencé à exercer une domination sur les autres, et où les mêmes ont appris à diriger quand le reste de la communauté prenait le pli d'obéir. Ce n'est pas le tyran qui prive le peuple de sa liberté, mais le peuple qui l'a délaissée, estime La Boétie.
(...) La domination du tyran tient par le consentement des individus, c'est en ce sens que l'auteur parle de servitude volontaire.
(Page 775)
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