Thomas Glavinic

Que dire si ce n'est que j'ai littéralement adoré ce livre !! Un véritable coup de coeur.



Thomas Glavinic, écrivain autrichien, se démarque vraiment dans ce quatrième livre "Le plus grand des miracles", et nous transporte au coeur de l'Everest.



Jonas se prépare à gravir l'Everest à quelques jours d'une éclipse solaire. La difficulté extrême de la situation fait renaître en lui des souvenirs de son enfance, au côté de son frère jumeau Mike et de son ami Werner, ainsi que de son grand père adoptif, Picco.



Ce livre à été un véritable coup de coeur pour moi. Passionnée d'alpinisme et espérant un jour gravir le Mont Blanc, j'avais l'impression de vivre en même temps que Jonas cette ascension de l'Everest.

La description parfaite des sensations que l'on éprouvent quand on se retrouve en haut d'une montagne m'a complètement transporté. La difficulté, le manque d'oxygène, la fatigue, le froid, les crises de délire, tout était parfaitement détaillé pour vivre intensément le périple de Jonas.

On est parallèlement plongé dans son enfance incluant son bonheur et ses malheurs et on ne peut qu'être touché par la bonté de ce jeune garçon.

La perte de l'être cher, l'abandon, la peur, la solitude, le bonheur, la joie, la compassion, l'amour mais essentiellement la liberté !

Autant de sentiments réunis et menés d'une main de maitre tout au long de l'histoire.



Je ne saurais que recommander ce livre à tous et je remercie Babelio et les éditions Piranha pour l'envoi de ce chef d'oeuvre et qui mérite sa place parmi mes livres à emporter sur une île déserte !

Merci notamment à l'auteur, Thomas Glavinic, qui m'a permit de m'évader loin de tous mes soucis et m'a fait voyager sur l'Everest, un rêve inaccessible pour moi, juste le temps d'un livre.

J'ai un avis assez mitigé sur ce livre, car je n'ai pas accroché à une partie du livre, quand l'autre m'a beaucoup plus parlé.



Le récit est effectivement consacré à une expédition commerciale sur l'Everest (grosse machine avec cordes fixes, chef d'expédition qui cherche à faire atteindre le sommet pour sa promotion, association d'alpinistes peu ou pas expérimentés) pour moitié de l'histoire, quand l'autre se consacre à la vie du narrateur, depuis l'enfance jusqu'à l'age adulte.



Passionné de montagne et alpiniste amateur, le récit de l'expédition m'a semblé extrêmement réaliste, en parfaite adéquation avec tout ce que j'ai déjà pu lire ou voir comme reportages sur le sujet. Seul manque peut-être une description un peu plus précise des montagnes, car pour celui qui ne connait pas le paysage il peut être assez difficile de bien comprendre où se trouve l'auteur. Une simple carte aurait ajouté de l'information, voire 1 ou 2 photos, mais bon on est dans un roman et pas un topo guide d'alpinisme. Les relations entre les membres de l'expédition sont à peine effleurés, mais on arrive à bien s'attacher aux personnages, surtout lors de l'assaut final. La description de l'ascension finale est particulièrement réussie, sorte de semi transe où la raison n'a quasiment plus sa place. Le narrateur est vraiment très crédible et c'est un beau tour de force de l'auteur.

Question à l'éditeur : pourquoi avoir mis une photo du Nuptse (il me semble qu'il s'agit de ce sommet, voisin de l'Everest) en couverture plutôt qu'un cliché de l'Everest lui-même ?



L'autre aspect du récit m'a beaucoup moins emballé. Certes il y a quelques moments d'émotion forts, mais aussi des passages où l'on ne saisit pas bien les motivations de Jonas, le narrateur. Je me suis demandé comment il avait réussi à se construire avec une telle vie, et en fait son parcours me fait plus penser à un gâchis qu'à autre chose.



Au final, je suis peut-être passé à côté d'une moitié du livre, mais le roman se lit quand même très bien, avec de forts beaux passages, mais aussi une part d'ennui sans véritable émotion. Mitigé, mais tire son épingle du jeu par cette très belle description de l'expédition.

Jonas se réveille un matin ordinaire et le monde animal a disparu : hommes, femmes, mammifères, oiseaux, insectes. Il teste tous les médias possibles : téléphone, internet, messages affichés, pièges photographiques. Il ne détecte pas âme qui vive. Il se lance dans une recherche brutale et destructrice, dans le désir de trouver un survivant et dans la crainte de se trouver surpris. Il ne quitte pas son fusil à pompe. Sa traque devient sélective : il cherche la trace et les souvenirs de son père, puis de son amie, et enfin de lui-même. Il filme son propre sommeil et le dormeur agit de façon autonome, incompréhensible, menaçante. Il accepte finalement sa mort, sans doute victorieuse dès le premier matin. 



Un récit cruel, sans issue ni rationnel, dans la manière du roman policier, non du conte philosophique. Des longueurs et des redondances. La progression est bien plus lente et tortueuse que chez Kafka. 

Vienne, le 4 juillet, Jonas se réveille…seul au monde. Toute vie a disparue. Au fil des pages, on se questionne avec lui : que s'est-il passé?, va-t-il retrouver des "rescapés" comme lui?, comment cela va-t-il finir? On s'angoisse aussi...

Ce livre fait partie de ceux dont une fois la dernière page finie on ne sait toujours pas quoi en penser., Mais une chose est sûre, il ne laisse pas indifférent et des années après j'y pense encore.