La folie pour ma mère est un privilège, car les fous vivent des vies plus exaltantes, faites de petites transgressions qui multiplient les plaisirs par beaucoup. Mais elle distingue la bonne folie de la mauvaise : les créatifs libres d'un coté, et les parasites improductifs de l'autre. La bonne folie, dans l'esprit de ma mère, est une sorte d'art de vivre, où l'esprit aliéné s'affranchit des normes sans même avoir conscience que les normes existent - mais s'arrange toutefois pour que ses transgressions restent discrètes, non intrusives, et socialement acceptables