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Citation de Charybde2


RUI. – Vous voyez ? C’est ce que je me tue à vous dire. De la bonne nourriture. Ce paysage. Un gîte rural, ici. Vous n’imaginez pas le succès que ça aurait. Toi, Catarina, mon frère, tu cuisinerais de cette façon, uniquement les recettes de notre mère. Toi, Catarina, ma sœur, tu t’occuperais de la paperasse, tu pourrais tout faire depuis Lisbonne et venir là de temps en temps. Et moi, je ferais du charme, j’accueillerais les clients, j’organiserais tout. L’oncle Catarina serait notre associé silencieux. Des bungalows au cœur de la suberaie. Que du développement durable…
ISABEL. – Provisoire, tu veux dire ? Si c’est toi qui « organises tout »…
RUI. – Fais-moi confiance. Ce business est garanti.
ISABEL. – Te faire confiance ?
RUI. – Je t’ai déjà laissée tomber ?
ISABEL. – En affaires ?
RUI. – Ce n’était pas « te laisser tomber ». Je ne contrôle pas l’économie angolaise.
ISABEL. – Ça, on l’a compris.
RUI. – On devrait vraiment y réfléchir.
PEDRO. – J’aimerais mieux pas.
RUI. – Je veux dire : je trouve dommage qu’on ne profite pas mieux de ce terrain.
PEDRO : – On en profite. Maintenant.
RUI. – Ça ne coûterait rien d’essayer.
ISABEL. – Si. Du temps et de l’argent.
RUI. – « Celui qui combat peut perdre, celui qui ne combat pas a déjà perdu. » Brecht. Il n’était pas homme d’affaires, mais c’était un génie.
PEDRO. – La maison est ici. J’y vis. La terre est ici. J’y travaille. Vous venez quand vous voulez. La maison est à vous. La terre est à vous. Il n’y a rien à changer. C’est très bien.
ISABEL. – C’est simple, la vie, non ?
PEDRO. – Ça peut l’être, Catarina, ma sœur.
ISABEL. – Pour certains, ça l’est vraiment, Catarina, mon frère.
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