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Citation de Pujol


Mémo de Turner.

Au capitaine Eric Venter, copies à : Mohandas Anand, colonel Nyathi, Pieter Meyer au "Times", moi-même, et au Cloud.

Cher capitaine Venter, vous m'aviez dit de vous tenir au courant et de régler au plus vite cette affaire d'accident avec délit de fuite.
Une fille inconnue. Un homicide involontaire, avec refus de se rendre.
Je vous avais dit que j'allais y aller fort et résoudre l'affaire rapidement.

C'était il y a seulement deux jours. Cela me paraît beaucoup plus lointain, mais j'ai été pris par la lenteur.

C'est difficile d'expliquer la lenteur.

Vous devez être dedans pour savoir.

Pour la comprendre, il faut devenir fou.

Je n'ai rien résolu.

Pas complètement, pas encore.

Mais je veux que vous sachiez que je continue à avancer. Peut-être depuis ma tombe et même au-delà.

La situation est devenue incontrôlable, comme souvent.

Le chaos ne dort jamais.

Un type bien aborde le chaos avec sang-froid. Il fait ce qui est juste parce qu'il sait que c'est comme ça qu'on cause le moins de peine et que l'on meurt avec le moins de remords.

C'est ce que je pensais être, un type bien.

Maintenant, je n'en suis plus si sûr. Et je n'en serai plus jamais certain.

Vous m'aviez dit que tout serait différent, ici. Vous aviez raison. Vous m'aviez dit que tout cet espace, ça allait me changer. Vous aviez raison.

Vous m'aviez dit que vous vous inquiétiez à mon sujet et je crois que vous l'avez fait, d'une certaine façon. Mais pas comme je l'aurais pensé.

Je me demande si vous êtes inquiet, à présent.

Je n'aurais même pas dû travailler sur cette affaire. Cétait mon premier week-end de repos depuis trois semaine. Mais le samedi soir au Cap laisse des cadavres partout et vous n'aviez aucun autre agent sous la main, alors vous m'avez rappelé.

Je ne dormais pas.

J'étais en haut du pic du Diable, jouant de la trompette en attendant le lever du soleil.

Mais on ne peut pas être au paradis et sur terre en même temps.

C'était dimanche matin, il était 6 heures....(p.13 - 14, Pocket)
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