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Les livres dans l'ordre :
"Blanquette" de Laure Buisson, Éditions Mon poche
"Je suis un écrivain frustré" de José Angel Manas, Éditions Nouvelles Plumes
"La mort selon Turner" de Tim Willocks, Éditions Pocket
"Dirty sexy valley" de Olivier Bruneau, Éditions le Tripode
"La belle vie" de Matthew Stokoe, Éditions Folio
"Le colis" de Sebastian Fitzek, Éditions le Livre de Poche
"Le verdict" de Nick Stone, Éditions Folio
"Une aventure d'Eddie Flynn, T3 : Treize" de Steve Cavanag, Éditions Bragelonne
"Anatomie d'un scandale" de Sarah Vaughan, Éditions le Livre de Poche
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Enfant, j’aimais les aventures du Club des Cinq, les bouquins d’Enid Blyton.
Plus tard, j’ai compris que si on lit, enfant – quelle que soit la lecture – on prend l’habitude d’absorber des connaissances. C’est le moyen le plus puissant d’avoir une discipline. Et ça forme l’imagination.
Interview Bibliobs Avril 2014
Même quand il se trouve en face d'un peloton d'exécution, l'homme a un choix. Il peut tomber à genoux en suppliant ou refuser le bandeau et mourir en chantant.
Soldats de l'Islam. Soldats du Christ. Chacun est le diable pour l'autre, et Satan ricane dans sa manche.
Et son père lui enseigna ceci : en dépit de la tristesse, en dépit d'une perte incommensurable, la vie fait toujours signe.
C'est un mauvais jour, dit Tannhauser, mais il passera, comme le font tous les jours, bons ou mauvais. Et même dans un mauvais jour, on peut trouver de bons moments, en cherchant bien.

Ce qui est visible, ce qui est connu, est minuscule comparé à ce qui ne l'est pas, et la plupart des notions de Dieu se nourrissent de notre ignorance. Pourtant l'existence des étoiles et des constellations - et leur influence sur nous - (...) ne requiert pas l'existence d'une déité pour la régir. De même que le fait d'être n'exige pas une théorie de la Création, aussi paradoxal que cela puisse sembler, car si l'éternité n'a pas de fin, alors sans doute n'avait-elle pas de commencement. Qu'il existe un flux est évident, car nous sommes ici, jetés comme des épaves sur une mer turbulente. Que ce flux soit habité d'innombrables motifs subtils est également évident. Même le chaos aveugle a sa raison d'être. Et le destin est une toile dont nous ne reconnaissons les fils que lorsque nous sommes pris dedans. Mais, motifs ou raison d'être ou pas, toute religion met en avant de terribles légions de fous, au point qu'ils se traitent de démons les uns les autres et qu'ils nient la nature interne des choses. (...) J'ai prié à la mosquée et devant l'autel, parce qu'on me disait de le faire, et j'ai obéi. Mais je n'ai entendu la voix de Dieu dans aucun des deux, ni senti sa grâce. A la fin, je n'ai plus entendu que les braiments des brûleurs de livres et les gémissements d'une peur inextinguible.
La malveillance et la colère lui étaient inconnues, comme l'était cette peur de l'autre qui change la plupart d'entre nous en bêtes.
La grand-rue Saint-Jacques s'offrait à lui, descendant la colline jusqu'à la Seine. Sur la plupart de sa longueur, elle ne faisait pas plus de cinq pas de large. Chaque pied carré fourmillait d'êtres humains et d'animaux. La clameur des voix, les beuglements, les bêlements, les aboiements et le bourdonnement des mouches auraient fait paraître calme n'importe quel champ de bataille ; et ceux, parmi les damnés, dont la tâche éternelle était de récurer le pot de chambre de Satan avec leur langue ne connaissaient pas pire puanteur.
- Pourtant les saisons tournent.
- Ah, elles tournent ! Comme le font les étoiles, comme une roue sans s'arrêter. Elles ne connaissent ni mois, ni années, ni commencement, ni fin, parce qu'il n'y a pas de fin. Il n'y a que ce qui vient après. Combien de temps dure un rêve ? Ou un souvenir ? Ou une étreinte ? Et si on ne peut pas répondre à ça, comment pourrons-nous dire combien de temps dure une vie ? Sans parler de la Vie Elle-même ?
En abandonnant les rangs des janissaires, tant d'années auparavant, il avait abandonné une partie de son âme ; mais s'il ne l'avait pas fait, il aurait perdu l'intégralité de son âme, car tel aurait été le prix des sombres exploits qu'on exigeait de lui. Même si leurs fifres et leurs tambours lui remuaient encore le sang et le cœur, il faisait maintenant face à ses anciens frères sur le champ de bataille. La poitrine et la gorge serrées, il attendait un son qu'il n'avait jamais entendu mais avait seulement proféré. Les terribles Lions de l'islam allaient rugir.