Timothy Foote

Pieter Brueghel ou Bruegel(**) dit l'Ancien est un peintre brabançon-né qui serait né à Bruegel vers 1525 et mort en 1569 à Bruxelles.

Avec Jan van Eyck, Jérôme Bosch et Pierre Paul Rubens, il est considéré comme une des quatre grandes figures de la peinture flamande.



Ses données biographiques cependant, contrairement par exemple à Pierre Paul Rubens sont extrêmement maigres, si bien que les historiens en sont souvent réduits à faire des hypothèses. Si bien qu’on ignore presque tout de la personnalité de Bruegel, en dehors de ces quelques lignes de Carel van Mander (peintre, passé à la postérité pour avoir écrit un recueil de biographies de peintres des anciens Pays-Bas : « C'était un homme tranquille, sage, et discret, mais en compagnie, il était amusant et il aimait faire peur aux gens ou à ses apprentis avec des histoires de fantômes et mille autres diableries » et qui raconte aussi quelques autres anecdotes probablement fantaisistes.



On pourrait donc penser qu’un livre sur Bruegel ne saurait faire autre chose que broder justement sur des hypothèses ; il n’en est absolument rien avec ce livre « Bruegel et son temps » qui, sans nier la pauvreté des sources écrites et les incertitudes de sa biographie, réussit tout au long de l’étude de ses œuvres à nous permettre de nous faire un portrait de l’artiste et de l’homme, sans aucun doute le plus grand interprète de la vie paysanne flamande et un précurseur de la peinture de paysage.



Et puis, comme tous les livres de cette édition de grande qualité à tous niveaux, le « … et son temps » n’est pas une vaine promesse car c’est une véritable histoire des Pays-Bas et des Flandres en particulier dans son contexte socio politique et religieux que nous y trouvons en plus de l’état de l’art à cette époque. L’excellence.



(**) il semblerait que ce soit Brueghel lui-même qui ait supprimé à partir d'une période le h de son nom et se mit à signer Bruegel tout court, nous dit-on dans ce livre. Tandis que nous pouvons lire dans un autre ouvrage : "Rubens et son temps" que l'un de ses fils (il en eu 2), Jan Brueghel, peintre lui aussi, ami de Rubens, "remit à l'honneur l'orthographe historique de son nom".