AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Tina Horn (2)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
SFSX, tome 2 : Terms of Service

Célibataire involontaire

-

Ce tome fait suite à SFSX, tome 1 : Protection (2019/2020), écrit par Tina Horn, dessinés Michael Dowling, Alejandra Guttiérrez et Jen Hickman. Il regroupe les 6 épisodes de la seconde saison, initialement parus en 2021, écrits par Tina Horn, dessinés et encrés par G Romero-Johnson, avec une mise en couleurs réalisée par Kelly Fittzgerald, et des couvertures de Tula Lotay. Il contient également une introduction de Bishakh Som, une playlist à la fin de chaque épisode sur un thème différent (chiffrement, authentification, blocage, deepfake, captcha, sécure), une postface de 2 pages de la scénariste développant son thème à partir d'une citation de William Gibson de 2019.



Au Centre du Plaisir, Avory Horowitz, entravée, est escortée par deux gardes dans sa cellule. Cela fait six mois déjà qu'elle est incarcérée et qu'elle doit effacer toute la pornographie qu'elle a pu mettre en place sur internet, en étant surveillée chaque jour. La porte se referme derrière elle, et elle sait qu'elle va pouvoir se détendre. Elle a trouvé l'endroit exact de sa cellule qui n'est pas couvert par la caméra de surveillance. Elle se tient adossée au mur, même si ce n'est pas sa position préférée, et elle glisse sa main dans son pantalon et se masturbe en imaginant différents scénarios, parfois avec son mari George, ou son ancienne copine, le gang bang de son anniversaire pour ses trente ans, parfois même avec un garde, ou encore Nick. Elle libère ainsi des endorphines dans son corps, et ça, même ses geôliers ne peuvent pas lui retirer. Parfois son esprit vagabonde, réarrangeant des souvenirs, se demandant si elle refera un jour l'amour avec une autre personne, l'excitation de se sentir désirée, la vulnérabilité qui vient avec l'acceptation du désir, le risque de mal faire.



Sa séance de plaisir solitaire est interrompue par l'irruption du docteur Gerald Powell dans sa cellule, avant qu'elle ne parvienne à l'orgasme. Elle l'insulte pour son voyeurisme malsain. Il répond qu'il est venu la prévenir : l'inspecteur de police Wilder progresse rapidement au sein du parti, et il est encore pire que Judy Boreman. Il lui confie un code qu'elle pourra utiliser quand le temps sera venu. À sa question, il répond qu'il effacera l'enregistrement de la caméra de surveillance, correspondant à cet instant. Il ajoute qu'il va faire modifier l'installation de ladite caméra de telle sorte qu'il n'y ait plus d'angle mort. Le lendemain matin, les gardes viennent la tirer de son lit à huit heures et l'emmène dans une pièce avec une grande vitre sans tain, où elle est attachée sur une chaise, à côté de deux autres prisonniers Richard et Concepción. Elles peuvent ainsi observer une grande pièce de l'autre côté de la vitre, avec des rangées de chaises pliables et des hommes qui arrivent pour s'installer. L'inspecteur en chef Mitch Wilder prend la parole : il va être question de l'ascension. Il indique que le parti fait fabriquer une beauté dans le centre, alors que sur l'écran apparaît une magnifique blonde allongée sur un lit, dans une robe rose, avec des talons hauts. Wilder passe parmi les participants en leur demandant ce que leur inspire cette femme : du désir, de la colère.



Voilà qui est inattendu : le lecteur ne pensait pas que la première saison serait suivie d'une seconde, au vu du caractère très particulier du récit, de sa facture très indépendante. Il se demande ce qui attend ces travailleurs du sexe dans cette société régie par une forme de totalitarisme bienpensant, régimentant la vie sexuelle des citoyens, par une logique de normalisation des pratiques sexuelles, excluant et criminalisant toutes celles qui sont jugées déviantes. Les rubriques en fin de tome permettent de comprendre que cette deuxième saison a vu le jour sous la forme d'un projet de financement participatif. Elle commence donc six mois après la fin de la première. La scénariste clarifie les choses d'entrée de jeu avec une scène de masturbation de quatre pages, avec nudité intégrale et frontale. Les relations sexuelles de tout ordre restent donc au cœur du récit : robot féminin dédiée au plaisir de l'homme, culture incel, pratique sadomasochiste, caisson de privation sensorielle pour stimulation sexuelle de l'esprit, amour en groupe, dominatrice avec un fouet, relation homosexuelle, pénétration avec le poing, etc. Les représentations sont explicites, plutôt descriptives qu'érotiques, crues sans relever vraiment de la pornographie. Il n'y a pas de jugement de valeur porté sur les pratiques en elles-mêmes, plus sur certaines intentions quand elles sont malsaines (les célibataires involontaires estimant que la relation sexuelle est un dû), sur la restriction des libertés, sur une normalisation imposée par la force.



Bien évidemment, les prescripteurs de la norme et des valeurs morales ne sont pas des saints : ils n'hésitent pas à recourir aux individus qu'ils ont criminalisés pour leurs pratiques, pour concevoir des parades contre ces actes criminalisés, tout en les traitant comme des individus déchus de leur citoyenneté, voire un ou deux ne sont pas très bien équilibrés sur le plan sexuel. Mais la scénariste ne force pas la dose, ne tombe pas dans la caricature des Tous pourris. Elle montre l'ambition et l'obéissance psychorigide à un dogme. Elle reprend sa distribution de personnages, entre ceux incarnant l'autorité répressive et normalisatrice, et ceux qui ne rentrent pas dans les cases réductrices de pratiques sexuelles limitatives. La narration visuelle refuse elle aussi de se confirmer à une banalité insipide. En fonction de sa sensibilité, le lecteur peut y voir une maîtrise incomplète de son art par le dessinateur, ou un choix graphique réel avec une forme de naïveté voulue. Chaque personnage dispose d'une apparence spécifique, tant pour le visage que pour la morphologie. Fitzpatrick n'hésite pas à représenter des individus qui n'ont pas un corps de modèle, qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme. Il respecte bien l'anatomie humaine, avec des traits de visage significativement simplifiés, et parfois des yeux un peu trop ronds, des expressions manquant un peu de nuance au niveau de la bouche, mais très parlantes pour autant. Les décors sont très souvent représentés dans une perspective isométrique ce qui finit par attirer l'œil du lecteur. Pour autant, l'artiste investit du temps pour donner de la consistance aux différents lieux : la cellule d'Avory Horowitz avec son bas-blanc et ses toilettes, la grande salle aveugle avec ses chaises en plastique et ses escaliers menant à un balcon, le club Dirty Mind et ses pièces accueillant toute une activité sexuelle différente, l'espace numérique, le grand bureau lumineux de Mitch Wilder, le bureau sans fenêtre de Gerald Powell, la grande salle avec des bains, le voyage dans les rues, la soirée dans la maison de Wilder, etc.



L'artiste se montre tout aussi impliqué pour représenter les différentes situations, à commencer par les activités sexuelles, sans fard ni hypocrisie : la masturbation d'Avory avec ses vagues de fluide et de plaisir, une séance SM d'arrosage avec un tuyau, un plan à trois, le guiage comportemental d'un robot plaisir, pour que son intelligence artificielle apprenne les bonnes attitudes, une relation homosexuelle mâle, une séance SM avec un homme entravée sur une croix en X et fouetté, une stimulation avec le poing, etc. L'artiste représente des individus normaux appréciant le plaisir engendré par l'activité sexuelle, sous des formes conventionnelles, et sous des formes moins habituelles. Il n'y a pas de jugement de valeur ou moral dans ces représentations. Il n'y a pas de relation de domination malsaine ou non consentie. Pour autant, il y a des relations révélatrices d'un mal-être, que ce soit Denis et ses terminaisons nerveuses qui ne ressentent plus rien (une forme grave d'hypoesthérie), les célibataires involontaires qui se retrouvent incapables de profiter du robot plaisir, ou encore l'homme sortant d'une séance SM lourde avec des dominatrices qui ressent une forte douleur en se cognant un doigt de pied.



La scénariste raconte une véritable histoire avec une intrigue bien fournie : d'un côté Avory Horowitz est prisonnière du parti qui met à profit ses compétences en matière sexuelle, d'un autre côté les animateurs du club Dirty Mind cherchent comment lui venir en aide, en cherchant comment pénétrer le système, y trouver une faille et l'exploiter à leur avantage. Le lecteur repère une ou deux grosses ficelles à commencer par le fait que la police est incapable de localiser le club Dirty Mind. Mais dans le même temps, il voit qu'il n'y a pas de solution miracle pour les résistants, pas d'individu providentiel aux capacités extraordinaires qui va les mener à la victoire. De son côté, Avory Horowitz résiste de son mieux à l'effet déshumanisant et rabaissant de son emprisonnement, mais les responsables ne baissent pas leur garde. Comme le lecteur peut s'y attendre, le comics comprend une dimension militante : la défense de la pratique de toutes les sexualités, entre adulte consentants bien sûr, et la pratique des métiers du sexe. Leur mise en scène ne s'apparente pas à du prosélytisme, mais simplement à montrer des êtres humains s'y adonnant, ou pratiquant leur métier. Ils deviennent des êtres humains générant une empathie chez le lecteur qui se rend compte qu'il éprouve de la sympathie pour plusieurs d'entre eux, quelles que soient ses propres convictions ou pratiques en la matière.



Cette deuxième saison s'avère aussi réussie que la première. La narration visuelle reste dans un registre associé à des productions indépendantes, sans hypocrisie visuelle sur la nudité ou les relations sexuelles, avec des personnages très humains, tant par la vraisemblance de leur morphologie, que par l'état d'esprit et les émotions lisibles sur leur visage. La scénariste trouve le bon équilibre entre une véritable intrigue et les thèmes qu'elle développe, mettant à profit le principe d'une dystopie normalisatrice, et le cadre d'un récit d'anticipation, par exemple avec ce robot conçu pour le plaisir sexuel des hommes, et ce que cela fait ressortir quant à leur comportement, leurs exigences.
Commenter  J’apprécie          142
SFSX, tome 1 : Protection

Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il constitue une saison entière qui se suffit à elle-même et qui n'appelle pas forcément de suite. Il regroupe les 7 épisodes, initialement parus en 2019/2020, écrits par Tina Horn, dessinés, encrés et mis en couleurs par Michael Dowling pour les épisodes 1, 2, 4 (couleurs de Jen Hickman pour le 4), par Alejandra Guttiérrez pour l'épisode 3, par Jen Hickman pour les épisodes 5 à 7. Les couvertures ont été réalisées par Tula Lotay, sauf celle de l'épisode 3 réalisée par Guttiérez. Le tome s'ouvre avec une introduction de Morgan M. Page sur la liberté des pratiques sexuelles et la censure masquée pratiquée par les moteurs de recherche. Il se termine avec une playlist pour chacun des épisodes, un paragraphe sur la genèse de ce projet, des pages de recherches graphiques de Guttiérez et d'Hickman.



À San Francisco, 10 ans après la montée au pouvoir du Parti, un mouvement politique conservateur, Avary Horowitz est en train de se produire au Dirty Mind, un club spécialisé dans les spectacles sexuels. Le club fait salle comble et Margaret Jones la propriétaire des lieux regarde les clients depuis un point de vue en hauteur, avec sa collaboratrice Sylvia. Soudain la police fait irruption pour un raid et rassemble tous les participants. Margaret Jones est arrêtée. Dans la cohue, Sylvia, Avory et d'autres parviennent à fuir. Trois ans plus tard, Avory est mariée à George Horowitz, et ils vivent une relation satisfaisante, avec une excellente complémentarité au lit. À la fin de leurs ébats du jour, George renseigne l'appli pour le déclarer, et rappelle à Avory qu'elle doit absolument remplir les papiers qu'il a laissés sur la table pour faire de même afin d'être en règle avec la police, et de redresser son indice de pureté. Une fois habillée, Avory se rend dans une boutique pour choisir une tenue adaptée à l'entretien qu'elle doit passer pour un poste au Kiosque, l'organisme de communication officiel du Parti. Dans tous les lieux publics, des écrans diffusent la chaîne du parti avec à ce moment-là une interview de Judy Boreman, la responsable du Centre de Plaisir, l'une des principales responsables du Parti. Elle explique comment la technologie a assuré la mise au point des bracelets portés par tous les citoyens qui leur permettent de gérer leurs impulsions sexuelles, et de se conduire comme des êtres civilisés.



Sur le chemin de son entretien, Avory Horowitz croise Sylvia et Casey, deux anciennes du club Dirty Mind, accompagnées par Denis, un nouveau. La discussion est assez fraîche, Sylvia reprochant à Avory de s'être rangée dans une vie bien confortable, d'avoir abandonné les autres. Sylvia tourne les talons et s'en va avec Denis. Casey reste pour discuter un peu expliquant à Avory ce qui met en colère Sylvia. Avory arrive à son rendez-vous et est reçue par une femme très stricte qui commence par lui reprocher son rouge à lèvres, puis à se montrer très soupçonneuse du trou de 15 années, présent dans son curriculum vitae. George est arrivé au travail au Centre de Plaisir et s'apprête à monter dans l'ascenseur : Judy Boreman en personne lui demande de retenir la cabine et monte avec lui en appuyant sur le bouton de l'étage 13. La cabine s'arrête au 12 où le docteur Gerald Powell demande à disposer d'un instant de Boreman qui le suit. L'ascenseur s'arrête au treizième étage et George entend une plainte venant de l'extrémité du couloir alors que la porte s'ouvre. Il est incapable de résister à sa curiosité et avance dans le couloir, tout en sachant pertinemment qu'il ne dispose pas du niveau d'autorisation requis pour s'y trouver. Avory passe au guichet pour s'enregistrer et déposer ses scores de pureté, et elle s'aperçoit qu'elle a oublié les papiers sur la table. Très énervée, elle rentre chez elle et trouve l'appartement sens dessus dessous, avec la police en train d'effectuer une perquisition extensive.



La première et la deuxième page ne laissent place à aucun doute : la pratique sexuelle est représentée dans le cadre d'une scène de groupe dans un club échangiste de grande envergure, avec de la nudité frontale, et une pénétration digitale dans la deuxième page. Le récit n'est pas une collection de scènes pornographiques : elles sont peu nombreuses, mais représentées sans fausse pudeur, sans réel gros plan non plus, sans représentation de sexe masculin en érection. En revanche, il s'agit de pratiques sexuelles entre adultes consentants qui ne se limitent pas à la position du missionnaire, certaines pratiques étant parfois qualifiées de déviantes, comme le sadomasochisme ou l'ondinisme. L'introduction n'en fait pas mystère et la scénariste rentre dans le vif du sujet dès la première page : il s'agit d'un comics militant. Toutefois, il n'est pas militant dans le sens où il s'agirait de revendiquer une meilleure reconnaissance sociale des travailleurs et des travailleuses du sexe, et des autres identifiés sexuelles, ou de défendre le droit à la pluralité des identités sexuelles. Le message présent tout au long du récit est celui de liberté des pratiques sexuelles entre adultes consentants, de refuser une forme de dictature de la bien-pensance normalisatrice et réductrice, castratrice pour certains êtres humains. La scénariste utilise donc le genre de l'anticipation pour évoquer un futur proche dans lequel un parti totalitaire aurait réussi à imposer une norme hétérosexuelle.



S'il est allergique aux histoires avec un point de vue affirmé et affiché, le lecteur laisse vite tomber ce récit. S'il est curieux de découvrir les arguments de l'autrice, il se rend vite compte qu'elle raconte avant tout une histoire, avec une intrigue classique bien menée. Avory va devoir entrer dans la clandestinité pour aller sauver son mari, mais les résistants ne veulent pas d'elle parce qu'elle a trahi. Il va lui falloir trouver un autre allié et monter une périlleuse opération pour s'infiltrer dans l'établissement du Centre du Plaisir et le faire s'échapper. À partir de cette dynamique claire, le lecteur suit la préparation et la réalisation de l'opération d'exfiltration, en se demandant ce qu'il adviendra des protagonistes s'ils parviennent à leur fin. La touche d'anticipation reste légère et plausible : essentiellement des bracelets permettant de suivre les citoyens dans leurs déplacements et dans leurs activités. Les personnages disposent tous d'un ou deux traits de caractère saillants, ainsi que d'une histoire personnelle suffisamment développée pour les rendre uniques et assez consistants. Il y a un camp des oppresseurs et un camp des résistants, avec certains oppresseurs ne faisant que leur travail, et d'autres s'étant retrouvé là, sous la contrainte.



Michael Dowling réalise des dessins descriptifs et réalistes, avec un bon niveau de détails. Il sait donner une apparence unique à chacun des personnages qui sont essentiellement féminins, avec des expressions de visage justes et variées, et une attention particulière aux tenues vestimentaires. Le lecteur peut observer les contraintes vestimentaires que le Parti fait peser sur les hommes et les femmes pour éviter qu'ils ne soient aguichants. Par contraste, il voit les petites libertés que peuvent prendre les membres de la résistance. Cet artiste représente les décors avec une bonne régularité, permettant au lecteur de se projeter dans chaque endroit, montrant comment les personnages interagissent avec les accessoires, se positionnent dans leur environnement. Il ne fait pas preuve d'hypocrisie en représentant les scènes de nature sexuelle, sans aller jusqu'à la pornographie, sans gros plan de pénétration. Il reste dans un registre naturaliste, sans performance incroyable ou impossible. Il ne pare pas l'acte sexuel d'une forme de romantisme, n'étant pas dans le registre de la titillation. Ces caractéristiques de son approche sont en phase avec une narration qui évoque des professionnelles. Les dessins d'Alejandra Gutérriez sont dans un registre plus épuré, moins descriptif, avec une touche humoristique dans les expressions des visages. La narration visuelle reste agréable, mais elle perd en réalisme, et donc un peu en impact, les pratiques devenant plus abstraites. La narration visuelle de Jen Hickman se situe entre les deux précédentes, plus proche de celle de Dowling sauf pour les visages dont les expressions restent un peu caricaturales.



Sous réserve qu'il ne soit pas allergique à la présence d'un point de vue assumé sur les travailleurs du sexe, le lecteur plonge avant tout dans une histoire de résistants contre une forme de totalitarisme bienpensant, régimentant la vie sexuelle des citoyens. L'histoire est prenante et bien construite, pas un simple prétexte à un discours idéologique. Les personnages sont étoffés, et pas de simples pantins sur lesquels l'autrice aurait accroché ses idées. La narration visuelle se répartit entre trois artistes, le premier étant le plus dans un registre réaliste qui convient bien au récit, la deuxième dans un registre plus caricatural un peu déstabilisant, et la troisième avec des dessins un peu moins consistants que ceux de Dowling, mais avec une mise en couleurs qui les nourrit bien. Les auteurs mettent en scène une logique de normalisation des pratiques sexuelles, excluant et criminalisant toutes celles qui sont jugées déviantes. Quelles que soient ses convictions en la matière, le lecteur en vient à réfléchir à une politique visant à assainir ces pratiques, à canaliser les pulsions sexuelles de manière normative.
Commenter  J’apprécie          60


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Tina Horn (1)Voir plus

Quiz Voir plus

Le plus grand quizz de Soy Luna

Comment s'appelle l'actrice principale ?

Karol
Luna
Ambre
Nina

25 questions
140 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}