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Citation de rkhettaoui


L’intention première de Kipling est de divertir les enfants ; celle de Darwin est de suivre avec le plus grand sérieux et une absolue sincérité le chemin de la science et de sa cosmogonie. Aucun des deux n’a la moindre preuve pour étayer sa narration, mais alors que Kipling n’a évidemment jamais prétendu le contraire, Darwin en cherche désespérément une. Le premier à comparer les racontars darwiniens aux Histoires comme ça sera, en 1978, un paléontologue et évolutionniste de Harvard, Stephen Jay Gould. Si les néodarwinistes orthodoxes ne lui pardonneront jamais ce blasphème, Gould n’est ni un hérétique, ni même un apostat, mais seulement un « pécheur profane » qui a juste attiré l’attention sur le fait que les Histoires comme ça de Darwin témoignaient d’un degré de fiction avec lequel Kipling lui-même n’aurait pu rivaliser. Dans La Descendance de l’homme, le pouvoir narratif de Darwin atteint des sommets précisément parce qu’il en a besoin pour s’attaquer à ce casse-tête : la question du langage.
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