" On ne joue plus" François d'Epenoux, page 80. En nous emmenant faire peur aux grands en pleine nuit, à des kilomètres, juste pour jouer, juste pour s'amuser, il nous avait fait le cadeau le plus précieux : un souvenir. Un beau souvenir à garder toute la vie. L'époque s'y prêtait, il y avait dans l'air quelque chose de léger, de bon enfant, d'encore optimiste, qui permettait de conjurer d'autres cris, d'autres hurlements : ceux que nous réservait l'avenir. On feignait alors d'ignorer que la fin des illusions est bien plus terrifiante qu'une bête sauvage dans la nuit.