Tu te souviens de toutes les divagations qui nous traversaient la tète, les films qu’on n’écrirait jamais, les idées les plus inavouables, les dialogues les plus absurdes, les répliques les plus gonflées, tout ce qu’on n’oserait jamais montrer à des producteurs. J’avais la fâcheuse habitude de tout noter au lieu de laisser s’envoler tout ça dans la légèreté du moment. 20 années de films perdus sont consignées dans ce cahier. Des répliques qu’aucun acteur n’a jamais prononcé, et des idées, en pagaille, des idées qui nous vaudraient directement la prison si on les divulguait. Je t’en fais cadeau
(Louis, qui meurt, à Marco).