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Citation de elisecorbani


Cette guerre, le banquier finit pourtant par la gagner. Il faut dire qu'à force d'activisme, les frères Pereire se sont mis beaucoup de monde à dos. Avec ses innombrables ramifications, le Crédit mobilier inquiète les milieux d'affaires, et même les cercles dirigeants. On trouve trop riches et trop puissants ces deux frères engagés dans un tourbillon d'affaires et dont la fortune donne le vertige. Au début des années 1860, Émile et Isaac commettent en outre l'erreur de heurter de front la Bangue de France en tentant de créer, avec la Banque de Savoie, un deuxième institut d'émission. Voilà la vénérable maison de la rue La Vrillière devenue l'ennemie mortelle des Pereire. Une faute que James se garde bien de commettre. Lui n'a aucune intention de marcher sur les plates-bandes de la Banque de France dont son fils Alphonse occupe d'ailleurs un siège au Conseil de régence depuis 1855. Et puis il y a ces rumeurs sur la fragilité du Crédit mobilier, qui, à force d'investir à tour de bras, manquerait de liquidités.
Victime de placements hasardeux, le Crédit mobilier fera effectivement faillite en 1857 sans que le pouvoir intervienne, mettant fin au «règne » des frères Pereire. Que James de Rothschild ait contribué à la chute de l'empire Pereire, en jouant en Bourse ou en laissant mourir ses entreprises, est plus que probable. Dès le début des années 1860 cependant, la messe est dite.
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