Citations de Tsai Chih-Chung (38)
En général, les gens attendent la fin de leurs problèmes pour réaliser que chacun d’entre eux a son côté positif. En centrant sa perception sur le moment même, l’été a ses avantages et l’hiver aussi est merveilleux.
Dans ce monde, rien n’est définitivement bon ou mauvais. Tout dépend de notre regard –nous sommes libres de considérer les choses comme bonnes ou mauvaises.
Chaque moment de la vie est le meilleur moment, chaque endroit est le meilleur. Si seulement vous pouviez percevoir cela avec votre cœur tout entier…
Celui qui se dit détaché de tout doit abandonner l’idée même du détachement. Celui qui est attaché à l’idée du détachement ne connaîtra jamais la paix de l’esprit.
Ne spéculez pas sur le passé ou sur l’avenir, mais vivez dans le monde présent. Nous devons à chaque instant comprendre ce qu’est l’instant. Ce n’est qu’ainsi que nous percevons la beauté des choses.
Celui qui est vraiment bienveillant n’attend rien en échange de bonnes actions. Mais le commun des mortels est différent et c’est la raison de ses reproches et son mécontentement.
Trois poux se battaient entre eux sur un cochon.
- Pourquoi vous disputez-vous ?
- Nous nous battons pour le meilleur territoire.
- Le cochon sera bientôt tué et offert en sacrifice pour le réveillon. Quel sera alors votre sujet de dispute ?
Les poux mirent alors fin à leur querelle et sucèrent autant de sang de l’animal que possible. Comme il devenait de plus en plus maigre, son propriétaire décida de l’épargner.
Nos besoins sont limités, mais nos désirs sont sans fin
Les humains sont par essence Un avec le Tout. Celui qui comprend qu’aucune séparation n’existe est le Tao, Bouddha et l’esprit du Zen. Etre son propre maître exige de ne plus considérer l’environnement et les circonstances comme des obstacles, mais de les utiliser pour se changer soi-même.
Tout concept tel le bien et le mal, avoir et ne pas avoir, profit et perte, moi et les autres, n’est que produit du mental discriminant. Le Zen est la voie du milieu qui n’est ni l’un ni l’autre.
Bien que d’apparence différente, les hommes et les femmes sont un dans le Zen. Il est absurde de les croire différents. Que peut espérer apprendre celui qui croit en l’absurdité de la différence ?
Le « moi » qui désire atteindre la vérité tout en restant accroché à l’idée du « moi » qui est contraire à la vérité, ne la comprendra jamais entièrement. Seul celui qui sait s’unir au monde, en abandonnant son petit « moi » peut être un avec la vérité.
L’homme juste s’observe avec lucidité, il est cohérent dans ses actes. Ainsi, s’il est laïc, ses actes sont laïques. S’il est religieux, ses actes sont religieux.
Si nous arrêtons de discriminer, de nous accrocher à l’illusion et aux pièges de la pensée, nous atteindrons la paix intérieure qui est un état de vide.
Tchouang Tseu dit : « Les poissons vivent dans l’eau et n’en ont pas conscience. Les humains vivent dans le royaume du Tao et l’ignorent ! » Les humains sont baignés par la mer du Zen sans connaître la nature du Zen.
Les hommes sont égoïstes par nature. Pour les faire avancer dans la direction désirée, il suffit de leur dire qu’il y a récompense à la fin du voyage.
« Les sages ignorent la honte parce que pour eux, rien n’est honteux. »
Lao Tseu
Être zen, c'est être vraiment soi-même. C'est le fruit d'une pratique spirituelle qui, au-delà de la méditation assise, nous permet de vivre chaque situation comme une occasion d'approfondir notre sagesse et d'exprimer notre compassion pour tous les êtres.
La pratique profonde d'un art fait naître un esprit limpide comme l'eau. Un tel esprit utilise les moyens adéquats pour faire face à n'importe quelle situation.
L'Escrime sans Sabre
D'habitude les chefs de guerre peuvent avoir cinq faiblesses...
S'ils sont téméraires, il est facile de les tuer.
S'ils sont lâches, il est facile de les capturer.
S'ils sont colériques, il est facile de les provoquer.
S'ils sont orgueilleux, il est facile de les insulter.
S'ils sont émotifs, il est facile de les contrarier.
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