J'ai vécu sous ce régime [la Bulgarie communiste] pendant vingt ans. Ce qui s'est gravé le plus profondément dans ma mémoire ne sont pas les mille et un inconvénients de la vie quotidienne, ni même la surveillance constante et le manque de liberté. J'en ai gardé, plus que tout, la conscience aigüe de ce paradoxe : tout ce mal était accompli au nom du bien, était justifié par un but présenté comme sublime. p.63