Pas plus que les autres hommes, les dirigeants politiques des pays démocratiques ne sont insensibles à l'attraction de l'argent ; mais aujourd'hui, rassurés par l'idéologie ultralibérale, ils se mettent encore plus volontiers au service des puissances d'argent, comme en témoignent diverses péripéties bien connues (en France, différentes réformes fiscales, l'affaire Woerth-Bettencourt, etc.). Le résultat cette fois est, d'un côté, la constitution d'oligarchies politico-économiques, et, de l'autre, la mise à l'écart des perdants, véritables déchets du système, condamnés à la fois à la pauvreté et au mépris :ils sont la cause de leur malheur et pour les secourir, l'on ne doit en appeler ni à l'Etat ni à la solidarité collective. Le culte des surhommes convient bien à la logique ultralibérale. p.124