J'ai fait tous les métiers qui prolongent la pauvreté. Depuis l'âge de vingt ans, je cours après cet argent qui s'effarouche dès que je tends la main pour le saisir, semblable à un chat sauvage au pelage fluide. Je n'arrive jamais à la rattraper malgré les pièges que je confectionne sur son chemin. Je m'y prends mal peut-être, je ne ramasse que des miettes et la course me semble toujours truquée. Je ne cherche pas la fortune. Juste de quoi vivre et de fonctionner: manger, boire, dormir.