AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Woland


[...] ... Se rendre à Scardale de jour était à peine moins intimidant que de nuit ou entre chien et loup. L'obscurité dissimulait en partie les rochers en surplomb qui, en tombant, auraient écrasé la voiture, à la façon d'une boîte de conserve sous un rouleau compresseur ! Cette fois, la barrière qui fermait la route était grande ouverte. Un policier en uniforme montait la garde. Il se pencha, reconnut George et fit un salut réglementaire. Le malheureux, se dit George, qui avait eu la chance de ne pas monter la garde souvent dans le froid. Il se demanda comment de simples policiers, qui n'avaient pas une perspective d'avancement rapide, pouvaient supporter l'idée de battre la semelle, semaine après semaine, ou, comme aujourd'hui, de ratisser sans résultats un terrain inhospitalier.

La lumière du jour n'embellissait pas non plus le village. Les chaumières en pierres grises de Scardale manquaient cruellement de charme. Elles semblaient ramassées sur le sol comme des bêtes battues. Quelques toits s'affaissaient, et l'enduit des poutres s'écaillaient. Des poules erraient à l'aventure et lorsqu'une voiture arrivait, une cacophonie s'élevait, mêlant les bêlements de moutons et les aboiements de chiens de berger tirant sur leur chaîne. Et, comme George l'éprouvait à l'instant, des yeux surveillaient constamment les nouveaux venus. Il savait maintenant que ces guetteurs étaient tous du sexe féminin. Tous les hommes valides aidaient aux recherches, apportant leur détermination et leur sens du terrain. ... [...]
Commenter  J’apprécie          10









{* *}