L'aliénation au travail a toujours existé, parfois consentie par des passionnés ou des névrotiques qui l'assument. Le plus souvent subie. Les mineurs du Nord peuvent en témoigner en termes de pénibilité, risques et mortalité précoce qui ont heureusement disparu. Mais autre chose s'est effacé qui tenait ces hommes debout : la solidarité, la camaraderie, l'unité culturelle et sociale, garantes d'une certaine forme de bonheur. Ceux que j'ai côtoyés sont seuls, livrés au mouvement global, souvent hypnotisés par leur smartphone durant les pauses.