Citations de Édith de Cornulier-Lucinière (25)
Azrel a peur,
le vent va-t-il l'emporter dans le ciel ?
- Tu sais ce que disait Churchill ?
- Non ?
- "Que le véritable triomphe est d'arriver à traverser toutes les épreuves de notre vie avec enthousiasme !"
Leur amour affiché au coucher du soleil m'avait irradié, tel un présage d'espoir. Je croyais en la possibilité d'un amour unique, pour la vie et exclusif par son intensité.
Il crie de joie : "Le vent ! Le vent !"
Tombouctou, ville des scribes ! Ville aux cent mille habitants, qui abrite l'université prestigieuse de Sankoré... Sur les visages des habitants se lit la trace des ancêtres juifs, wisigoths, éthiopiens. Dans ces maisons, des savants composent des livres de science, d'histoire, de théologie. Ils consignent des connaissances sur la musique, la couture, le commerce ; ils transmettent des savoirs en médecine, en politique, en grammaire. Certains utilisent la langue arabe, d'autres rédigent dans la langue peule appelée fulfude. Ils écrivent sur des écorces d'arbres, sur des peaux de moutons, sur des omoplates de chameaux. Ils tracent de merveilleuses calligraphies avec leurs plumes sculptées. Tombouctou, ville chérie autant par les marchands que par les philosophes !
Elle a passé la soirée à hurler de rire avec tous les invités, ça m'a réchauffé le coeur pour elle.
Je racontais à celle que j'aimais à quel point mon père m'avait manqué et combien cela avait créé un vide affectif qui avait besoin d'être comblé.
Nous avions le même âge et nous étions le contraire l'un de l'autre. Je tenais à son amitié comme on tient au trésor le plus précieux.
Marcel oublie qu'il est assis dans la maison : il rêve.
En quelques secondes, de l'amoureux transi par les flèches de Cupidon, je devenais le martyr de Saint Sébastien, pourfendu par d'autres pointes, bien plus douloureuses.
J'en voulais à l'univers, aux anges gardiens. Étaient-ils en train de se reposer ou de taper une belotte ?
J’avais l’impression d’avoir fait un rêve, elle était entrée dans ma vie comme un cyclone, et en était sortie une heure plus tard, comme une tramontane qui vous caresse le visage en vous souhaitant bonne nuit.
Charles et moi, nous sommes enfants uniques. Alors, pour nous, c’était fabuleux d’être presque comme des frères. Comme le disait Marc, un copain, on avait tous les avantages et aucun inconvénient de la fraternité.
Il voit d'abord un grand mur noir, qui le coupe de tout ce qui l'entoure. Et puis les dunes des Sables d'Olonne viennent à lui. Elles l'enveloppent de leur douceur. Un petit garçon court à toute vitesse. "Paul, attends !" crie son cousin. 'Attends-moi, Paul !" Mais les dunes s'effacent, le petit garçon disparaît, tandis qu'un visage fait irruption au-dessus de Paul Imbert. C'est sa mère, si vieille, qui penche son visage sur le sien. Elle a tant de rides ! Mais elle n'a pas changé. Il la reconnaît tout de suite : son odeur, son regard, sa bouche qui tremble. Elle fait tomber sur lui une grosse larme. "Je rentre à la maison", murmure Paul Imbert dans sa langue natale, celle que comprennent les marins des ports d'Olonne et les paysans des terres de l'intérieur. Et la larme de sa mère grandit et le couvre comme la marée recouvre une plage. A travers l'eau, le visage de la vieille femme lui sourit. Il ferme les yeux et se noie dans cette larme qui devient océan. Comme c'est beau, la mort !
- C'est fini, murmure, en langue arabe, l'homme penché sur lui.
Paul aperçoit deux yeux qui luisent dans le noir.
- Qui est là ? demande-t-il en arabe.
- Continue, répond la voix.
Paul hésite, il croit reconnaître la voix de son maître, le pacha Ammar el Feta.
- Recommence, lui répète vivement celui-ci.
Paul chante. Il sent tout près de lui le souffle de son maître.
Dehors, un oiseau pousse un cri. Paul s'arrête net. Alors il entend son maître qui s'éloigne précipitamment. Le pacha à la voix de petite fille sanglote, en s'enfuyant dans les ténèbres de la maison.
Paul reste longtemps immobile dans la nuit, avant d'aller dormir. A l'aube, le son des louanges l'éveille. C'est la prière de l'aube, le salât al-fajr, qui monte vers le ciel et emplit la ville de beauté.
Il voit d'abord un grand mur noir, qui le coupe de tout ce qui l'entoure. Et puis les dunes des Sables d'Olonne viennent à lui. Elles l'enveloppent de leur douceur. Un petit garçon court à toute vitesse. "Paul, attends !" crie son cousin. 'Attends-moi, Paul !" Mais les dunes s'effacent, le petit garçon disparaît, tandis qu'un visage fait irruption au-dessus de Paul Imbert. C'est sa mère, si vieille, qui penche son visage sur le sien. Elle a tant de rides ! Mais elle n'a pas changé. Il la reconnaît tout de suite : son odeur, son regard, sa bouche qui tremble. Elle fait tomber sur lui une grosse larme. "Je rentre à la maison", murmure Paul Imbert dans sa langue natale, celle que comprennent les marins des ports d'Olonne et les paysans des terres de l'intérieur. Et la larme de sa mère grandit et le couvre comme la marée recouvre une plage. A travers l'eau, le visage de la vieille femme lui sourit. Il ferme les yeux et se noie dans cette larme qui devient océan. Comme c'est beau, la mort !
- C'est fini, murmure, en langue arabe, l'homme penché sur lui.
Tout à au fond, entre le bleu du ciel et celui de la mer, toutes les couleurs du soleil couchant scintillent, pour rendre son visage encore plus mystérieux.
Ce soir-là, j'avais réalisé que l'on ne gère pas sa vie comme on le veut. Les passions, les erreurs, vous entraînent là où vous n'auriez pas voulu aller.
Quand elle m'a dit qu't'avais un problème, j'me suis dit, mon garçon il ira où il voudra r'trouver la femme qu'il aime.
Je compris à nouveau pourquoi la tristesse frappait plus fort celui des deux qui restait. Les souvenirs appartenaient aux rues, aux arbres, aux odeurs toujours vivaces. Celui qui ne partait pas y était confronté et sa nostalgie ne pouvait qu'accroître sa douleur : l'absence de l'autre.