Recroquevillée dans l'ombre, j'attendais tous les soirs que Madame Chabot eût terminé de récurer la cuisine pour venir me coucher. Une fois leur repas achevé, Elisabeth et Catherine se disputaient, tel un vieux couple, le privilège de choisir un programme de télévision.
Installées confortablement dans mes meubles, elles s'employaient à oublier jusqu'à mon existence.
Je luttais avec énergie pour sortir de cet exil intérieur. Je me sentais encore tellement vivante. p.161