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3.53/5 (sur 487 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1966
Biographie :

Née en 1966, Valérie Saubade a été journaliste pendant six ans, elle est aujourd'hui professeur de français à l'Alliance française de Bordeaux. Après le succès de son premier livre Happy birthday grand-mère publié aux Éditions Anne Carrière en 1999, ont suivi Les petites sœurs (2002) et Marche arrière (2009). En 2011, Miss Sweety a paru chez le même éditeur.







Source : Pocket
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Watch the pitch of "Le silence de Clara Wight" a novel by Valérie Saubade, finalist of the Polar en Séries Prize of 2021. Découvrez le pitch de « le silence de Clara Wight », roman de Valérie Saubade et finaliste du prix Polar en Séries 2021.


Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
A quinze ans déjà son visage ingrat et ses formes incertaines ne laissaient présager une croissance en beauté. Ce diagnostic se confirma quelques années plus tard. De taille moyenne, ma fille affichait à vingt ans un embonpoint peu prometteur et une mine revêche. Je dus en prendre mon parti. Comme son père - mon premier mari -, ma fille avait de gros os mais bien peu d'esprit.
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Je ne crois pas qu'elle se soit suicidée. Elle s'est fanée peu à peu, épuisée de tristesse.
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On s'attache, on s'entiche, on s'aime. On se lasse, on s'ennuie, on s'éloigne. Sinon on se fossilise.
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J’avais donc décidé d’aller chez le notaire pour me venger des humiliations qu’Élisabeth m’infligeait. Je savais qu’elle était obsédée par la perspective d’hériter de notre maison de famille. Et très inquiète à l’idée que je décide d’avantager son demi-frère. Brian vivait aux Etats-Unis et ne venait me voir qu’une fois tous les deux ans. Comme feu son père, il était brillant mais un peu volage.
Pour Élisabeth, occuper le terrain – c’est-à-dire ma maison – semblait le plus sûr moyen de parvenir à ses fins. Sans doute s’imaginait-elle ainsi pouvoir contester un héritage défavorable, en arguant qu’elle s’était occupée de moi jusqu’à ma mort. Quoi qu’il en soit, elle se montrait excessivement préoccupée chaque fois qu’une rencontre avec mon notaire était organisée. D’autant qu’en dépit de mon handicap, je parvenais à lui interdire d’assister à ces entretiens confidentiels.
A l’issue de chacun de mes rendez-vous avec Charles de Beaulieu, Élisabeth me jetait un regard interrogateur, parfois proche de la panique lorsque je la toisais d’un air moqueur. Un plaisir innocent dont je ne me privais pas. D’autant que durant les deux jours suivant ces visites, ma fille redoublait d’attentions à mon égard.
Ma visite chez mon ami Charles de Beaulieu avait également pour but de rappeler à ma fille que, même physiquement diminuée, j’étais encore propriétaire des lieux. Élisabeth ne manifestait pas une tendresse excessive à mon égard, mais il était clair qu’elle s’était prise d’une grande affection pour ma maison. C’était peut-être le seul sentiment que nous partagions, elle et moi.
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Le repas du soir fut morne et sans saveur. Elisabeth déclara qu’elle était trop épuisée pour me faire manger. Léonie était rentrée chez elle, Michel me servit d’assistant. Pressé d’en finir, il me fit maladroitement avaler ma soupe, au point que j’en attrapai le hoquet.(…)Sans me laisser le temps de respirer, mon gendre enchaîna aussitôt avec une compote de pommes. (..) J’avais l’impression d’être une oie soumise au gavage
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Victoria rêvait d'une histoire en forme de conte de fées, mais était dépourvue du physique adéquat pour rencontrer un prince vraiment charmant. ses amoureux étaient employés de banque, courtiers en assurances, gérants de magasin. Ils avaient en commun d'aimer la bière et le foot, sans appétence aucune pour la littérature et l'opéra, ses deux passions. Tous lui proposaient la même chose: d'abord l'adoption d'un chien, puis deux enfants et un pavillon en banlieue. Elle en était venue à préférer son appartement trop clame et ses chaises esseulées.
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On s'attache, on s'entiche, on s'aime. On se lasse, on s'ennuie, on s'éloigne. Sinon on se fossilise.
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Autour d'eux, le brouhaha augmentait. Un groupe de concessionnaires fêtait bruyamment la sortie d'un nouveau modèle. Une jeune fille fragile soufflait ses dix-huit bougies sous les yeux embués de ses parents, qui avaient sorti pour l'occasion de sa maison de retraite une vieille tante centenaire. Assise seule à une table, une femme d'affaires repoussait avec énergie les avances de deux éleveurs en partance pour un comice agricole.
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Sarah Debussy avait, ce jour-là, une foule de choses à faire avant de mettre fin à ses jours. Elle tenait à se suicider comme elle avait vécu. Avec efficacité.
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Le docteur Charles Alexander avait commencé à perdre ses cheveux en première année de médecine. Quinze ans après la fin de ses études, il est chirurgien mais chauve.
C'était un matin calme et serein comme il les aimait. Détaché de l'atmosphère fébrile de l'hôpital de Reading, le bloc opératoire ressemblait à une bulle bleutée, presque ouatée. L'anesthésiste, le docteur Bennet Dunne, était déjà à son poste. Sa blouse cachait à grand-peine son embonpoint et son masque dissimulait un nez trop fort qui le complexait. Il était assis, immobile, près des appareils encore en veille. Seuls ses yeux, qui clignaient de temps à autre derrière ses lunettes, indiquaient qu'il ne somnolait pas.
L'interne en chirurgie se tenait non loin de lui. Il assistait à une de ses premières interventions. Il masquait sa fébrilité en affichant un air de professionnel blasé. Mais son regard mobile enregistrait chacun des gestes des deux infirmières de bloc, qui se préparaient pour l'intervention.
La plus âgée des deux, seulement connue sous le nom de miss Smith, était proche de la retraite et tellement maigre qu'elle flottait dans son pyjama vert de chirurgie. Trente années passées dans une atmosphère aseptisée l'avaient flétrie avant l'âge, comme momifiée. L'autre infirmière, Olga Padlovski, était de vingt ans sa cadette. Dotée de larges épaules et mesurant plus d'un mètre quatre-vingts, elle semblait sortir d'une mêlée de rugby. Ses yeux, d'un bleu très clair, étaient immenses, disproportionnés par rapport à son visage carré. Ses cheveux châtains, coupés très court, étaient parsemés d'épis qui rebiquaient sous sa calotte stérile. Le docteur Alexander l'avait choisie pour sa compétence mais également pour sa carrure d'athlète. Spécialisé en chirurgie du rachis, il opérait nombre de personnes corpulentes et Olga ne rechignait jamais à aider les brancardiers, ni à rectifier une ultime fois la position d'un patient endormi juste avant le début de l'opération.
Charles Alexander, lui, n'était pas très costaud. Il mesurait près d'un mètre soixante-quinze. Sous son pyjama vert, son buste était étroit et sa silhouette longiligne. Son visage, à l'image de son corps, était anguleux, presque osseux. Son nez fin et droit, ses pommettes saillantes et son menton pointu semblaient avoir été dessinés au scalpel. Ses lèvres peu charnues formaient un trait sévère lorsqu'il ne souriait pas. Son regard vert et distant était à peine adouci par des cils naturellement recourbés, presque féminins, bruns et fournis, comme pour compenser l'absence totale de cheveux.
Il était 7 h 30. Déjà endormie, la première patiente de la matinée fut installée sur la table d'opération et placée en position genu-pectorale. Genoux plies, poitrine écrasée contre la table, elle semblait prier, les fesses en l'air. C'était une opération banale, destinée à la soulager d'une hernie discale invalidante. Une simple microdiscestomie, comme le docteur Alexander en pratiquait environ trois cents par an.
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