Valérie d` Oust

une histoire triste et touchante sur la différence et l'intolérance la cruauté d'une mère vis à vis de son propre enfant qui détruira tout sa vie

et une fin très dure mais sûrement inévitable

De quoi ça parle ?

Angus est né avec le visage déformé. Toute sa vie il a du supporter le regard des autres, les moqueries, mais aussi la peur et le dégoût. Mais surtout il a du grandir avec le mépris, la honte et la haine de sa propre mère. Enfant isolé puis adolescent rebelle, Angus commence à travailler chez un opticien une fois adulte. Un jour il y rencontre une jeune femme, Jeannie, dont il tombe amoureux. Très vite ils se marient et vivent heureux, jusqu'à ce que cette dernière lui fasse part de son désir d'enfant. Mais après avoir passé sa vie à être considéré comme un monstre, peut-on avoir une existence normale ?



Mon avis :

Le titre et la quatrième de couverture laissent imaginer l'histoire d'un homme différent, violent et tueur. Mais ce n'est pas exactement la vérité... En effet, c'est plutôt le récit de la vie d'un homme surdoué et handicapé qui doit affronter les regards méprisants des autres mais qui avance malgré tout. Et franchement il ne se passe pas grand chose de palpitant. Les passages qui auraient pu apporter du piment à l'histoire sont bâclés et surréalistes, notamment celui, farfelu et exagéré, concernant Clémentine, camarade de classe d'Angus ( malheureusement, je ne peux pas vous en dire plus pour ne pas dévoiler le peu d'intrigue qu'il y a, mais si vous êtes amenés à le lire, vous comprendrez mon point de vue).

Les personnages manquent vraiment de profondeur. On n'a même pas le temps d'apprendre à les connaître qu'ils disparaissent aussitôt de l'intrigue. Quant à ceux qui sont censés nous attendrir comme la cuisinière au service de la famille d'Angus, c'est encore loupé ! Je ne me suis attachée à aucun d'eux, et certains m'ont agacée par leurs côtés lisses. Le personnage principal méritait une autre façon de le travailler, plus aboutie.

Le style d'écriture est simple et accessible, sans plus. Je crois qu'il n'y a que le dénouement qui ait titillé un peu mon intérêt ( j'insiste sur le "un peu").

En bref, c'est un livre qui malgré le peu de pages m'a paru très long. J'ai eu beaucoup de mal à le lire... Trop lisse, trop irréaliste. Et je me suis vraiment ennuyée. Heureusement que je l'ai acheté pour seulement 1 euro à la brocante, car il ne vaut guère plus. Désolée Valérie d'Oust, l'intention de dénoncer notre regard sur le handicap et la différence était bonne mais je n'ai pas accroché du tout et ne conseillerai votre roman à personne.
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Lu en Mai 2020 Je le recommande

Lecture rapide. C'est le personnage principal qui raconte son histoire.



Une mère rejette son fils car elle le juge trop laid. Le rejet d'enfant me rappelle les romans Marie sans terre d'Yves Jacob et Et toujours les forêts, de Sandrine Collette. C'est un thème récurrent pour moi en ce moment alors que je ne veux pas abandonner l'enfant que je porte.



Angus est né avec le visage déformé. Sa mère lui a donné ce prénom pour le surnommer Gugus, référence à Cendrillon de Charles Perrault. Elle le dissimule et ne s'affiche jamais avec lui. Elle est cruelle verbalement. Elle refuse qu'il aille à l'école. Il apprend seul grâce des livres pris dans la bibliothèque de sa mère. Il met du temps mais il y arrive tout seul et cette isolation développe son intelligence.

Finalement, elle l'inscrit à une école et lui fait la morale pour qu'il se tienne bien et ne lui fasse pas honte. Elle sera rapidement convoquée, ce qui l'énerve. Mais c'est pour l'intelligence remarquable de son fils et non son comportement. Malgré cette bonne situation, elle restera odieuse avec son fils.

Sa mère rencontre un homme et va vivre avec lui. Elle emmène son fils mais il doit suivre une éducation très sévère, les enfants sont séparés des adultes, aucune retrouvaille même pendant les repas. Il fera connaissance de la gouvernante et l'amitié naitra, avec le respect et l'amour manqué de sa mère sera donné par cette employée.

Angus ira dans une école de surdoués. Il ne rentrera chez sa mère que pendant les vacances scolaires. Il se lie d'amitié avec un groupe de jeunes. Malgré son physique repoussant, il réussit à s'attacher à des gens et que ces personnes s'attachent à lui.

Dans ce roman, il vécut plusieurs décès, qui le perturbèrent. Notamment celui de la gouvernante qui sera vite remplacée. Il sera alors en révolte, c'est durant son adolescence. Il perdra toute envie.

Il fut chassé de la maison de son beau-père. Il sera indépendant mais cela ne change pas son isolation avec les personnes donc cela ne le touche pas.

Il trouvera un métier dans un magasin d'opticien. A cause de son physique, il ne doit pas se présenter aux clients mais resté au bureau, caché. Cela ne le dérange pas. Il apprit très vite le métier. Il se trompa de lieu et une cliente le vit. Conséquences très intéressantes à lire. Finalement, il put travailler au magasin.

Il rencontra Jeannie et les deux tombèrent amoureux. Première fois qu'une fille s'intéresse à lui malgré son visage. Il rencontra la famille et les amis de cette fille. Il n'en revient pas. Ils se marièrent et par conséquent, il dut revoir sa mère. Cette dernière continua à être odieuse, malgré les années sans se voir. "On ne change pas", référence à Céline Dion.





Lecture rapide et on lit très bien le rejet quant au physique. Ce mépris est affreux surtout quand il est vécu depuis la naissance et par sa propre génitrice.

Je ne m'attendais pas à ce thème par rapport au titre de l'ouvrage. Vraiment surprenant et qui mérite la lecture. Il ne faut pas s'arrêter à la première impression, ce qui correspond au thème du roman et à la première vision.

Déroutée, c'est ainsi que je termine ma lecture.



Si j'ai passé un agréable moment et trouvé ce livre intéressant, en revanche le dénouement m'a dérouté. En effet je n'ai pas compris comment nous avions pu en arriver là. Vous savez comme lorsque vous flâner et qu'a un moment vous vous demandez qu'elle route vous avez empuntez car vous n'en gardez souvenir ? C'est l'impression que j'ai eu, comme si ce dénouement n'avez pas été amené, n'avez pas été appréhendé.



Hormis cela je conseille ce petit livre qui se lit rapidement et facilement. L'écriture à la première personne facilite les choses, même si parfois le narrateur se perd lui même dans son récit et passe d'un sujet à l'autre.



La couverture est à l'image de la collection Piment, colorée et agréable.



la volonté de l'auteur était de passer un message de tolérance, et même si j'avoue que cela était plutôt une réussite jusqu'au dénouement, hélas, cette fin me laisse un goût amer et entache à mon avis le côté tolérant et bienveillant que souhaitait l'auteur.



Je recommande ce roman.



Bonne lecture à tous.