Maison plus basse que cimetière de novembre
les stèles devenues perchoirs pour moineaux
Le vieillard qui bine son rosier accroche sa vie à sa ceinture pour ne pas l’égarer
Il creuse profond pour mieux s’ancrer dans le sol
Ce qu’il prenait pour ses enfants étaient des sauterelles
et pour épouse la terre pulpeuse qui s’ouvrait sous ses ahanements
les passants aperçus à travers la clôture ressemblent à des jouets
Ils voient le sécateur la bêche mais pas l’homme
le jour finissant ajoute une pousse sur son épaule
Une année de plus et il deviendra arborescent
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