Ali * profite de l’arrêt pour discuter avec un grand type au crâne rasé, lunettes noires et débardeur américain, qui s’engouffre dans notre voiture avec son sac. Il s’installe à côté du chauffeur.
-C’est un cousin, nous informe Ali avec un sourire en coin. On va le déposer un peu plus loin, sur la route…
Seydou, de retour avec ses fruits, se contente de lever les yeux au ciel, d’un air de dire qu’on aurait quand même pu lui demander la permission. Je lui chuchote qu’au Sénégal, quand tu as une voiture, elle ne t’appartient jamais à toi tout seul.